Le président de l’association sauvegarde de la jeunesse Abdelkrim Abidat a souligné au cours du forum du journal « le Courrier » que le centre de traitement des jeunes toxicomanes situé à Bouchaoui a été une réussite de 80%. Ce centre est dédié aux soins médicaux et psychologiques des jeunes victimes de la drogue et des dommages causés au milieu juvénile.
Intervenant au cours du forum du journal le Courrier, hier, l’expert consultant en matière de lutte contre la drogue a livré l’expérience singulière du centre de traitement des toxicomanes où d’ores et déjà 940 jeunes sont en cours de soins. Ce centre inauguré en 2019 sur une surface de 2000m2 sis en pleine forêt a l’avantage de recevoir tous les jeunes qui souhaitent entamer une cure contre les effets de la drogue.
Pour Abdelkrim Abidat « c’est un centre pilote qui regroupe actuellement des psychologues formés en la matière et des équipements qui permettent de prendre en charge les jeunes victimes de ce fléau ».
Ce centre a déjà reçu 7757 visiteurs de partout et ne compte pas s’arrêter dans la stratégie de lutte contre la drogue et ses effets ravageurs parmi les jeunes. « Nous disposons actuellement d’une salle de massage, d’une salle pour remise en forme et d’une piscine aquagym pour les soins en hydrothérapie » précise l’orateur sans omettre dans les détails que « l’innovation dans ce centre fait que les accompagnateurs comme parents ou proches des jeunes en traitement suivent de prés la cure ».
En fin de parcours, il y a une thérapie de groupe qui permet d’évaluer l’expérience des concernés et d’observer les changements apportés selon les cas. « On développe l’approche de naturopathie en se mobilisant également sur l’approche morale qui peut aider les toxicomanes à se réhabiliter en milieu social » soutient-il. Le travail sur le plan psychologique a été nécessaire selon l’intervenant qui parle d’une équipe de volontaires entre médecins et psychologues qui se dévouent pour cette cause. Néanmoins, il souhaite que dans le cadre du pré-emploi que « des jeunes psychologues soient recrutés et payés pour ce genre d’activités ». Abidat a soumis cette proposition au ministre du Travail qui permet de lutter contre le chômage des diplômés.
La lutte contre la drogue doit mobiliser tous
Evoquant le phénomène de la drogue, le président de l’association alerte que « ce fléau est partout et tend à se généraliser parmi toutes les couches de la société ». Sur le plan mondial, les revenus résultant du narcotrafic sont de 500 milliards de dollars et la bataille de lutte s’annonce rude. Pour l’Algérie, le conférencier considère que « la lutte contre la drogue ne concerne pas uniquement les institutions mais doit mobiliser tous les acteurs de la société civile ». Pour ce dernier, il y a l’annonce du Président de la République dans le conseil des ministres du 23 mars dernier où un plan global de lutte contre ce fléau est annoncé du fait que c’est une question de sécurité nationale.
Le grand débat est mis sur rail pour une menace dont il ne faut pas sous-estimer les conséquences. Abdelkrim Abidat souhaite que l’expérience du centre de Bouchaoui soit élargie au niveau national. Pour nous « il y a la nécessité de promouvoir une approche préventive de proximité ». Il parle de projets comme le weekend préventif dans le centre pour les jeunes précoces à la consommation de la drogue et la création d’une psycho bus destiné à sillonner les quartiers populaires dans le cadre de la prévention de la violence urbaine qui sévit parmi les jeunes.