Plusieurs partis politiques et organisations ont vivement critiqué la décision des autorités judiciaires françaises de placer en détention provisoire un agent consulaire algérien exerçant en France, la qualifiant de violation des conventions diplomatiques.
Dans un communiqué, le Rassemblement national démocratique (RND) a fermement condamné cette mesure, la jugeant contraire aux usages diplomatiques, aux chartes internationales encadrant les activités diplomatiques et aux accords bilatéraux entre l’Algérie et la France.
Le parti a dénoncé un acte qu’il considère comme politisé, orchestré par des factions françaises hostiles à l’Algérie et à tout rapprochement entre les deux nations, cherchant à compromettre les efforts d’apaisement des relations bilatérales. Le RND s’est dit surpris par cette démarche, surtout après la récente visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie, où ce dernier avait exprimé la volonté de la France de dépasser les tensions actuelles pour établir un partenariat équilibré et apaisé avec l’Algérie.
De son côté, le Mouvement El-Bina a également dénoncé la décision de la justice française, avertissant qu’elle risque de saper les initiatives visant à restaurer des relations bilatérales fragilisées. Le mouvement a pointé du doigt l’incohérence de la position française, qui contredit les intentions de détente récemment exprimées par les présidents des deux pays. Il a qualifié cette arrestation de pratique diplomatique parmi les plus inhabituelles dans l’histoire des relations algéro-françaises, critiquant des motifs d’arrestation jugés infondés.
Le Mouvement El-Bina a réaffirmé son soutien total au communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, qui a exigé la libération immédiate de l’agent consulaire. Il a appelé les partis politiques, les élites et la société civile à condamner fermement cet acte qu’il juge inacceptable et à renforcer l’unité nationale face aux défis et menaces. Le Parti El-Karama, quant à lui, a estimé que cette décision n’a aucun fondement diplomatique et s’inscrit dans une logique propre à l’extrême droite française, visant à creuser un fossé difficile à combler entre les deux pays.
Le Front du militantisme national (FMN) a, pour sa part, condamné avec vigueur ce qu’il qualifie d’acte immoral de la part des autorités judiciaires françaises, qui ont bafoué les usages diplomatiques en violant l’immunité consulaire, en contradiction avec les réglementations internationales. Enfin, l’Académie de la jeunesse algérienne (AJA) a fustigé l’escalade inacceptable des autorités judiciaires françaises et les accusations sans fondement portées contre le diplomate algérien. Selon elle, cette attitude constitue une violation grave des principes du droit international et une transgression flagrante des normes régissant les relations entre États.