Le Midi Libre - La 24 - Maimoun Kouaki, un artiste au parcours remarquable
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Edition du 13 Avril 2025



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L’Algérie perd un pilier de sa culture :
Maimoun Kouaki, un artiste au parcours remarquable
13 Avril 2025

La scène culturelle algérienne est en deuil après la disparition de Maimoun Kouaki, un des plus grands noms du théâtre et du cinéma, à l’âge de 77 ans. Le défunt, né le 14 juillet 1948, a marqué de son empreinte l’histoire artistique de l’Algérie, tant par son talent que par son engagement. Maimoun Kouaki a débuté sa carrière artistique au début des années 1960, une époque charnière pour la culture algérienne, en pleine reconstruction après l’indépendance.

Dès ses premiers pas, il a fait preuve d’un talent exceptionnel qui l’a conduit à participer à de nombreux films, parmi lesquels on se souvient du célèbre «L’inspecteur Taher inscrit un but» en 1977, une oeuvre phare du cinéma algérien de l’époque. Son influence s’est aussi étendue à la télévision, où il a marqué les esprits avec ses rôles dans des séries comme «Waquaa», «Ayni ’Ala Walidi» et «414». Mais c’est véritablement dans le monde du théâtre que Kouaki a laissé sa plus grande empreinte, en rejoignant l’Institut national des arts dramatiques à Bordj El Kifan.

C’est dans cette discipline qu’il a le plus brillé, notamment dans la pièce «Métamorphose», réalisée par le metteur en scène Saïd Bouabdallah, où il a démontré l’étendue de son talent et sa capacité à incarner des personnages profonds et touchants. Mais Maimoun Kouaki n’était pas seulement un artiste de scène ; il était aussi un éducateur passionné, enseignant la langue arabe à l’école Mohamed Allal.

Sa passion pour l’art et son engagement à transmettre sa connaissance aux jeunes générations font de lui une figure respectée non seulement dans le milieu artistique mais aussi dans le monde éducatif. Il a également dirigé la maison de la culture et des arts «Ibrahim El Kacem Zedour» à Oran de 2000 à 2004, un poste qui lui a permis de contribuer activement à la vie culturelle de sa ville et de son pays. Par son travail, il a laissé une marque indélébile, non seulement en tant qu’artiste mais aussi en tant que promoteur de la culture et de la solidarité.

En dehors de sa carrière artistique, Maimoun Kouaki est resté impliqué dans la vie sociale en tant que membre actif de l’association locale «Amal et Solidarité», incarnant les valeurs de soutien mutuel et d’entraide qui caractérisent tant le peuple algérien. Son départ laisse un vide immense dans le monde culturel algérien, mais son héritage vivra à travers ses oeuvres et les nombreuses personnes qu’il a inspirées. Maimoun Kouaki restera à jamais une figure emblématique de la culture algérienne, un homme de coeur, de passion et d’engagement, dont l’âme artistique et humaine ne sera jamais oubliée.


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