L’Algérie entame sa tournée en Afrique en exposant sa nouvelle vision et ses relations avec les pays du Continent noir. Le ministre des AE Ahmed Attaf a mis au devant de la scène les enjeux relationnels sur tous les fronts en soulignant la nécessaire réforme de l’Union africaine avec en prime la stabilité politique et institutionnelle.
Le ministre qui a entamé sa visite en République centrafricaine et au Liberia ont permis d’assurer une refondation des relations avec les pays de l’Afrique équatoriale en misant sur la stabilité de ces pays sur le front politique et le développement économique. Dans cette région qui a été exposée à la guerre civile et aux manipulations des pays puissants, la diplomatie suggère un autre modèle reposant sur le respect de la souveraineté de tous les pays avec une dynamisation des échanges économiques et commerciaux entre les deux parties.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné également du Cameroun où il était en visite officielle de l’importance de défendre la place de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU dans le cadre des réformes qui ont été proposées par le bloc des africains. Il a annoncé dans ce cadre que « l’Algérie va présider le 21 janvier prochain une réunion de haut niveau au Conseil de sécurité consacrée à la lutte antiterroriste en Afrique ».
Ahmed Attaf propose dans ce cadre un nouvel axe de coopération sur ce front en tablant sur les compétences sécuritaires pour vaincre ce fléau qui continue de marquer certains pays africains. Il a également soutenu de l’apport diplomatique en activant pour élire la diplomate algérienne Malika Haddadi au poste de vice présidente de la commission africaine.
Un poste qui va contribuer à dynamiser le tissu relationnel en matière de sécurité et développement économique. A travers ce périple qui vient de commencer, la diplomatie algérienne cherche « une relation convergente de tous les pays pour parler de la même voix dans les instances internationales ». En ce moment crucial, il semble urgent et déterminant de revoir tout l’échiquier politique du Continent noir qui souhaite sortir de l’ornière du sous développement et des conflits armés. Certains chefs et responsables politiques sont prêts à en finir avec certains relais de papys puissants où il est question de faire main basse sur les richesses et ressources naturelles sans réelle contrepartie pour ces pays.
D’autres n’ont pas hésité à refuser la présence de bases militaires comme celle de l’Africom ou des contingents européens dont notamment la France dans les pays du Sahel. Pour l’Algérie, le combat n’est pas terminé vu certaines difficultés créées sciemment par les grandes puissances pour maintenir leur hégémonie dans la région. Et dans ce contexte que l’Algérie profite pour créer un lobbying diplomatique et économique afin de convaincre ces pays de la nécessité de s’affranchir des oripeaux du néocolonialisme et de la prédation.