Le Niger a officiellement accepté la médiation de l’Algérie en vue de mettre en place une solution politique et pacifique à la crise dans ce pays voisin.
Affaires étrangères, le gouvernement algérien a reçu hier une notification d’acceptation de la médiation algérienne, dans le cadre du plan de règlement présenté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. « Cette acceptation conforte l’option de la solution politique et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de surmonter pacifiquement dans l’intérêt du 0Niger et de l’ensemble de la région » lit-on dans le communiqué. D’après la même source, «le Chef de l’état a instruit le ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Attaf de se rendre dans les plus brefs délais à Niamey pour entamer les discussions préparatoires pour la mise en oeuvre de l’initiative algérienne, et ce, en concertation avec toutes les parties prenantes.» L’initiative du Président Tebboune Pour rappel,
le ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Attaf a présenté le 29 août dernier, lors d’une conférence de presse, l’initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour le règlement politique de la crise au Niger. Cette initiative qui s’articule autour de six axes et s’inscrit dans le cadre d’une vision garantissant, d’une part le respect d principe de rejet des changements anticonstitutionnels, et d’autre part l’adhésion de toutes les parties autour de l’option pacifique, loin de toute intervention militaire. Les prérequis de l’initiative Premièrement, M. le Président de la République voudrait, à travers cette initiative, affirmer que la solution politique est possible. Deuxièmement, M. le Président de la République a décidé de rendre publique cette initiative et de la présenter à la communauté internationale, par souci de transparence et de mobilisation du soutien nécessaire. Troisièmement, le Président de la République a conçu cette initiative dans un esprit de souplesse et d’ouverture à toute contribution susceptible de l’enrichir et de renforcer les chances de son aboutissement. Quatrièmement, le Président de la République a décidé d’inscrire la solution à la crise au Niger dans un cadre plus large, en l’occurrence celui de la région du Sahel.
Cinquièmement, cette proposition est ouverte à la considération de tous nos frères, amis et partenaires désireux d’apporter leur contribution à la résolution de la crise au Niger. Les grands axes de l’initiative Premièrement : renforcement du principe du rejet des changements anticonstitutionnels. L’Algérie qui se considère la dépositaire morale et politique de ce principe, lequel a été consacré sur sa terre à l’occasion du Sommet africain de 1999, prendra l’initiative lors du prochain Sommet de l’Union Africaine pour renforcer ce principe et sa consécration sur le terrain en vue de clore définitivement l’ère des coups d’Etat qui ont longtemps fragilisé la stabilité et entravé le développement de nombreux pays du continent. Deuxièmement : fixer un délai de six (06) mois pour la mise en oeuvre la solution politique devant aboutir au rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique au Niger. Troisièmement, les arrangements politiques de sortie de crise : l’objectif étant de déterminer les arrangements politiques nécessaires à la mise en oeuvre de la solution politique, sous la direction d’une personnalité civile acceptée de tous, devant assurer le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays dans un délai maximum de six mois.
Quatrièmement, les garanties. L’approche politique préconisée par l’Algérie propose d’accorder les garanties adéquates à toutes les parties concernées dans la perspective d’assurer la durabilité de la solution politique et son acceptation de tous. Cinquièmement: l’approche participative : Pour la mise en oeuvre des arrangements politiques, l’Algérie entamera des consultations intensives avec toutes les parties concernées qui peuvent contribuer et aider au règlement pacifique de la crise au Niger. Ces efforts seront orientés dans trois directions :