La Palestine, le Président Mahmoud Abbas :
Le Président Abbas a appelé à la création de deux commissions ministérielles arabes, dont «la première serait chargée de mettre à nu, à l’échelle internationale, les pratiques de l’occupation sioniste et d’expliquer la position palestinienne,» et la seconde s’emploierait à mettre en oeuvre l’initiative arabe de paix et aider la Palestine à obtenir la qualité de membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies.
Le Président palestinien a également appelé les dirigeants arabes à soutenir la tenue d’un Sommet international en faveur de la paix sur la base de la légalité internationale et à assurer une protection internationale au peuple palestinien outre la mise en oeuvre de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies (protection des civils), de la résolution 181 de l’Assemblée générale (plan de partage de la Palestine) et de la résolution 194 de l’Assemblée générale (qui souligne le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leur foyer et de recouvrer leurs biens). Le Président Abbas a en outre souhaité obtenir le soutien des dirigeants arabes à la mise en place d’une commission juridique chargée de poursuivre les crimes imprescriptibles commis contre le peuple palestinien depuis la Déclaration de Balfour (1917).
Le Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan :
Le président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a requis de ses pairs, l’unité des efforts pour rendre plus aisé l’aboutissement du « dialogue entre les parties en conflit au Soudan et la formation d’un gouvernement civil, qui représente les différents courants de l’état ». Dans une optique similaire, il les a appelés à préconiser une approche commune sur la question palestinienne, de son point de vue, « la solution réside dans la démarche qui mettrait fin au conflit palestino-israélien conformément aux résolutions de légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe, et à la création de l’état de Palestine selon les frontières définies en 1967 ». Le président du Conseil souverain de transition au Soudan, Abdel-Fattah Al-Burhan, a déclaré que la situation économique actuelle dans le monde, « rend impératif pour les pays arabes d’adopter un projet commun d’autosuffisance alimentaire. » Il a souhaité que le Sommet arabe s’achève sur la création d’organismes et de partenariats qui permettraient d’atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire dans le monde arabe.
Le Royaume d’Arabie Saoudite, le prince Fayçal Ben Ferhane :
à l’instar de ses prédécesseurs, le prince Fayçal Ben Ferhane, le ministre des affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, a souligné que les pays arabes ont été impactés par les diverses crises mondiales qui se sont succédé ces dernières décennies « nous oblige à y faire face de manière unie », a-t-il précisé. Le prince Ben Ferhane estime que pour arriver à unir les rangs des pays arabes, « il y a plusieurs actions à entreprendre dont les plus en vue sont la réforme de la Ligue Arabe afin de la rendre plus efficace ». Il rappelle que l’ensemble de la Nation est touchée dans sa sécurité dont la plus importante demeure l’interventionnisme étranger dans les affaires intérieures des pays arabes, par la mise en place de milices armées pour saper la sécurité et la stabilité des pays, et, de là : « il faudrait que l’ensemble des pays arabes travaillent plus étroitement et coopèrent entre eux pour faire face à ces grands défis qui les menacent dans leur existence même », déclare le ministre des Affaires étrangères saoudien. Le prince Fayçal Ben Ferhane évoque ensuite la cause palestinienne et déclare qu’elle gardera toujours le même intérêt au sein des pays arabes jusqu’à ce que le peuple palestinien ait son propre état, libre et indépendant, avec comme capitale El Qods.
La Tunisie, le Président Kaïs Saïed :
Le Président tunisien, M. Kaïs Saïed a salué, mercredi, l’approche algérienne pour la réunification des rangs arabes, qu’il a qualifiée de «pertinente» et d’ «historique,» appelant à traiter les causes à l’origine de la division dans le monde arabe. Dans une déclaration à la presse peu avant l’ouverture des travaux de la deuxième journée du Sommet arabe d’Alger, M. Kaïs Saïed a qualifié l’approche présentée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour la réunification des rangs arabes de «pertinente» et d’ «historique.» «Ce n’est pas la première fois que l’Algérie prend l’initiative d’unir les rangs arabes,» a-t-il dit. à cette occasion, le Président tunisien a appelé à traiter les véritables causes à l’origine de la division dans le monde arabe, soulignant que l’approche du Président Tebboune pour la réunification des rangs arabes «peut être un tournant décisif dans l’histoire du monde arabe». «Les causes de la division sont connues de tous et l’on ne peut aboutir à un résultat tant qu’elles ne sont pas traitées et sans une négociation avec toutes les parties,» a-t-il soutenu.
L’Égypte, le Président Abdel- Fattah Al-Sissi :
«Nous avons encore besoin de renforcer l’action arabe collective, notamment dans la gestion des nouvelles crises qui viennent s’ajouter à la cause palestinienne, à l’image de la Libye, de la Syrie, du Yémen, de l’Iraq et du Soudan, pour que la sécurité et la paix des peuples frères dans ces pays ne soient plus menacées par la récurrence de ces crises qui nous affectent tous.» Le Président égyptien a également souligné l’importance d’une «approche conjointe et globale» pour renforcer les capacités collectives des pays arabes afin de faire face aux différentes crises, en se basant sur la consécration du principe de «la nation arabe unificatrice d’une part et l’état-Nation et l’appui de ses institutions constitutionnelles d’autre part, à même de participer à la préservation de la paix sociale et au renforcement des fondements de la bonne gouvernance, de la citoyenneté, des droits de l’Homme et du rejet du sectarisme et de l’intolérance.» Abordant la question palestinienne, il a évoqué la capacité des pays arabes à «travailler collectivement pour régler la question et permettre aux Palestiniens de recouvrer leurs droits,» affirmant que cette question «a toujours été le véritable baromètre de notre cohésion».
Le Liban, Le président du Conseil des ministres Najib Mikati
Le président du Conseil des ministres libanais, NajibMikati, a, dans une intervention faite, ce mercredi devant les leaders arabes prenant part au Sommet d’Alger, commencé par remercier l’Algérie pour les efforts déployés pour la tenue et la réussite de ce grand rendezvous. Mikati qui dit être honoré de représenter le Liban, a fait rappeler que son pays a été le berceau de l’éveil du panarabisme et a souligné également le soutien de son pays à la révolution algérienne avant de dire que «l’Algérie a réussi la tenue de son Sommet sur lequel nous fondons beaucoup d’espoir pour qu’il soit un prolongement du succès et l’entraide arabe.» Mikatidira ensuite «le Liban a changé. Nous somme aujourd’hui en plein crise énergétique aigue. Nous avons des problèmes sur tous les plans. Nous luttons contre les maladies avec des moyens dérisoires.» Il développera ensuite toutes les difficultés que rencontreson pays dont la faiblesse des revenus, la grande inflation ect.. Affirmant que son pays a besoin d’aide urgente, il appelle les pays arabes à lui apporter de l’aide et à le soutenir dans sa grave crise multidimentionelle. «Le Liban a besoin de vous, tenez vous par la main et sauvez le liban» a lancé Mikati au parterre des dirigeants arabes. Le représentant du Liban a ensuite appelé les pays arabes à aller vers l’union et la solidarité dans cette conjoncture mondiale difficile et à donner les moyens et mettre les mécanismes qu’il faut pour une plus grande efficacité de la ligue arabe, M. Mikati fait savoir que son pays tient à la création du centre juridique arabe sur son sol. Il a a aussi tenu à affirmer «la solidarité du Liban avec toutes les causes arabes dont en priorité la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et l’instauration d’un état indépendant».
Les Émirats arabes unis, le vice-Président Cheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum :
Le vice-Président de l’état des émirats arabes unis, Cheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, qui participe à la 31e session du Sommet arabe à Alger, a réaffirmé les positions fermes de son pays en faveur des questions arabes, soulignant que le renforcement de l’action arabe commune demeure «le principal objectif de sa politique extérieure.» «J’ai participé, aujourd’hui, aux réunions du Sommet arabe en Algérie, pays d’un million et demi de martyrs,» a écrit le vice-président de l’état des Emirats arabes unis sur son compte officiel Twitter. «Nos positions en faveur des questions arabes demeurent fermes et constantes... Le renforcement de notre action arabe commune restera le principale objectif de notre politique extérieure.»
Bahreïn, Cheikh Mohamed Ben Mbarek Al Khalifa :
Les avis et les visions des souverains et des chefs des états arabes convergent indéniablement sur le dossier palestinien. Ne dérogeant guère à l’unanimisme, Cheikh Mohamed Ben Mbarek Al Khalifa, président du conseil des ministres du Bahreïn et représentant du roi du Bahrein au Sommet arabe, a affirmé, dans son discours de circonstance, « la résolution de la question palestinienne est notre objectif. Le plus important est de restaurer la paix dans la région. C’est l’une des demandes et des objectifs les plus importants sur lesquels nous travaillons, et c’est une question centrale ». Il a insisté en disant que la paix globale ne sera pas possible, sans l’aboutissement « de la cause palestinienne qui est juste et légitime ». Comme il l’a relevé, quelques heures plus tôt le président égyptien AbdelFatah Al Sissi dans la même enceinte et devant la même audience, Cheikh Mohamed Ben Mbarek Al Khalifa s’est insurgé contre les ingérences étrangères, qui « exacerbent les crises dans nos pays arabes ». Dans le sillage, il a loué « les efforts sincères de l’Arabie saoudite pour parvenir à la stabilité au Yémen ».