Les deux chambres du parlement s’apprêtent à accueillir, dans les prochains jours, l’ensemble du gouvernement.
C’est en effet à l’occasion de la présentation de la déclaration de politique générale tant devant l’Assemblée populaire nationale (APN) que devant le Conseil de la nation, que le Premier ministre est tous les ministres feront cet escale au boulevard Zighout Youcef. Aïmene Benabderrahmane s’adressera d’abord aux députés puis aux sénateurs devant lesquels il présentera le bilan de l’action du gouvernement durant une année. La déclaration de politique générale a été examiné et adoptée durant ces derniers jours tant par le gouvernement que par le Conseil des ministres. Les parlementaires des deux chambres attendent avec impatience cet évènement qui constituera pour eux un moment politique important entrant dans le cadre du contrôle qu’exerce le parlement sur l’action du gouvernement.
Un contrôle énoncé dans les dispositions de la constitution. Ainsi, comme il a présenté le plan d’action du gouvernement, il y’a de cela une année, le Premier ministre est aussi tenu de présenter la déclaration de politique générale qui est, en quelque sorte, un bilan exhaustif de l’action du gouvernement durant une année. C’est une obligation constitutionnelle. C’est en l’article 111 de la constitution qui précise les termes de cet exercice. "Le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, doit présenter annuellement à l’Assemblée Populaire Nationale, une déclaration de politique générale. La déclaration de politique générale donne lieu à débat sur l’action du Gouvernement" indique ainsi cet article de la loi fondamentale . Et de préciser : "Ce débat peut s’achever par une résolution. Il peut également donner lieu au dépôt d’une motion de censure par l’Assemblée Populaire Nationale conformément aux dispositions des articles 161 et 162 ci-dessous. Le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, peut demander à l’Assemblée Populaire Nationale un vote de confiance. Si la motion de confiance n’est pas votée, le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, présente la démission du Gouvernement. Dans ce cas, le président de la République peut, avant l’acceptation de la démission, faire usage des dispositions de l’article 151 ci-dessous."
Par ailleurs ce même article énonce dans un autre alinéa que le premier ministre ou le chef de gouvernement "peut également présenter au Conseil de la Nation une déclaration de politique générale." On n’imagine pas les députés aller jusqu’à déposer une motion de censure au Premier ministre car son gouvernement incarne la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et agit sous son autorité en appliquant son programme. Le président de la République dispose à l’APN, comme au Conseil de la nation d’ailleurs, de la majorité absolue. Et de ce fait il ne risque pas d’être mis à mal. Mais cela ne veut pas dire que la présentation de la déclaration générale risque d’être une simple balade. L’action du gouvernement durant une année sera certainement sous les feux des critiques de nombreux députés, notamment ceux de l’opposition, quand bine ils sont largement minoritaires. Mais même les députés de la majorité auront des choses à dire et même des critiques à faire.