Encore une fois, Air Algérie ne figure pas dans le classement des 100 meilleures compagnies aériennes mondiales pour 2021. Cette enquête a été établie par l’organisme britannique indépendant Skytrax, qui a sondé, entre septembre 2019 et juillet 2021,

plus de 13 millions de passagers sur leurs expériences avec 350 compagnies aériennes. Ces enquêtes combinent l’évaluation des prestations en temps normal et en période de pandémie sanitaire. Le questionnaire concernait le service en cabine, la réponse au Covid-19, les services au sol et à l’aéroport, le produit à bord. Qui sont les heureux élus ? En afrique, les trois premières compagnies aériennes sont les Ethiopian airlines, South african airways et kenya airways.

Au niveau mondial, Qatar airways a remporté l’or pour la sixième fois depuis 2001. Singapore airlines arrive en deuxième position et la compagnie japonaise Ana all nippon airways occupe la troisième place de podium. A noter que Qatar airways a remporté cinq autres prix dont celui de la meilleure classe affaires, le meilleur siège de classe affaires, la meilleure compagnie aérienne au moyen-orient, le meilleur salon de classe affaires au monde, la meilleure restauration à bord en classe affaires. Quant au sort d’Air Algérie, malheureusement, elle est hors classement. Toujours en situation de turbulences, en déficit financier, la compagnie qui a le monopole du transport aérien en Algérie, n’arrive toujours pas à voir le bout du tunnel ! malgré les différents discours rassurants de la tutelle sur le changement de mode de gestion et le renforcement de sa compétitivité, le développement de l’entreprise étatique semble compromis. outre le spectre de la faillite qui la guette, les passagers dénoncent chaque année leur mauvaise expérience avec la compagnie, notamment les tarifs des billets très élevés, surtout à l’approche de la saison estivale. Elle est aussi pointée du doigt quant à la qualité de ses services, le respect des horaires, de la formation du personnel et de la gesti

on des différentes infrastructures de l’entreprise. D’ailleurs, il a été mis fin aux fonctions du ministre des Transports, du P.-dg d’Air Algérie, ainsi que de son responsable du catering. "Cette décision a été prise à la suite de l’engagement d’une opération d’importationpar la compagnie nationale Air Algérie de fournitures liées à l’activité de catering, et ce, sans tenir compte du contexte économique national et des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises et la priorité à accorder à la production nationale", indique un communiqué du Premier ministre. Air Algérie, qui fut le fleuron des entreprises nationales portant haut le pavillon algérien, est en passe de devenir une modeste compagnie de transport intérieur. Gérée d’une façon anarchique, ses ressources sont gaspillées tandis que les aérogares algériens sont des lieux d’indiscipline, de bousculades, de désarroi et même, parfois, de désespoir. L’ancienne direction désormais écartée, il reste à la nouvelle à faire la preuve qu’elle est capable de redresser la barre. Une tâche d’autant moins simple que l’origine des difficultés qui frappent cette compagnie !