L’Algérie suit avec une grande préoccupation les développements de la situation en Libye, suite aux affrontements entre groupes armés qui ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi dans la capitale libyenne Tripoli.
Elle met en garde toutes les parties libyennes contre le risque de replonger le pays dans le chaos et le mener au point de non-retour, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. "Tout en condamnant le recours à la violence sous toutes ses formes, l’Algérie met en garde toutes les parties libyennes contre le risque de replonger le pays dans le chaos ou le mener au point de non-retour, et les appelle à faire preuve de sagesse et à faire prévaloir le dialogue et la réconciliation en oeuvrant à préserver l’accord de cessez- le-feu pour éviter l’effusion du sang des Libyens et protéger leur sécurité et intégrité", lit-on dans le communiqué.
"Ce grave développement qui survient à la veille de la reprise des travaux de la Commission constitutionnelle mixte au Caire sous l’égide de l’Onu, constitue en soi un facteur supplémentaire pour réaffirmer l’impérieuse nécessité d’accélérer la finalisation de l’élaboration des contenus de la base constitutionnelle devant permettre au peuple libyen d’exercer son droit souverain à choisir ses dirigeants et ses représentants à travers des élections libres et intègres dans un climat de sécurité et de stabilité", conclut le ministère. Il est à rappeler que le 6 juin passé, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra avait reçu la Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour la Libye, Stéphanie Williams, qui avait effectué une visite de travail en Algérie. Au cours de cette rencontre, "les deux parties ont évoqué les développements politiques et sécuritaires en Libye, ainsi que les efforts déployés sous l’égide des Nations unies visant à surmonter les divisions actuelles au sein des parties libyennes et aboutir à un consensus sur les conditions politiques, sécuritaires et juridiques pour la tenue d’élections transparentes", indique un communiqué du ministère. Lamamra a renouvelé, à cette occasion, "le soutien de l’Algérie aux efforts des Nations unies dans ce domaine, rappelant sa position de principe sur la nécessité de redoubler d’efforts pour permettre au peuple libyen d’exercer son droit souverain d’élire ses représentants, tel qu’affirmé par le président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, à maintes occasions", selon la même source. Le ministre a également souligné "la nécessité d’éviter la multiplicité des processus et des initiatives au détriment des intérêts supérieurs du peuple libyen, des processus n’ayant abouti à aucun résultat si ce n’est que de perturber la médiation onusienne", ajoute le communiqué. A l’issue de la rencontre, les deux parties ont "convenu de renforcer les consultations et la coordination, d’autant que le processus onusien connaîtra dans les prochains jours une étape critique qui requiert l’implication et l’engagement de toutes les parties libyennes pour privilégier l’intérêt suprême du pays à toute autre considération", conclut le document.