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Edition du 12 Juin 2022



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Crise Algérie - Espagne
La réponse ferme de l’Algérie à l’UE
12 Juin 2022

La crise entre Alger et Madrid a pris une nouvelle tournure après l’annonce mercredi 8 juin de la présidence lgérienne de suspendre le Traité d’amitié conclu entre l’Algérie et l’Espagne il y a 20 ans.

Adeux reprises, jeudi et vendredi, l’Union européenne a réagi et commence à s’impliquer dans cette crise qui oppose l’un de ses membres à l’un de ses importants partenaires commerciaux en Méditerranée. Ce vendredi, deux hauts responsables de Bruxelles ont mis en garde l’Algérie. "L’UE est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à un État membre de l’Union européenne", ont déclaré Josep Borrell, plus haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et Valdis Dombrovskis, viceprésident de la Commission européenne. Sans tarder, l’Algérie a répliqué par la voix de sa représentation diplomatique à Bruxelles qui a déploré la "précipitation" avec laquelle la Commission européenne s’est rangée du côté de Madrid. Gaz : Alger rassure

"La commission de l’Algérie auprès de l’Union européenne déplore la précipitation avec laquelle la Commission européenn a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, sans s’assurer que cette mesure n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’association Algérie- Union européenne", a déclaré l’ambassade d’Algérie à Bruxelles dans un communiqué. La représentation diplomatique algérienne a indiqué que "s’agissant de la prétendue mesure d’arrêt par le gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser." Elle fait sans doute allusion à la décision de l’Abef de geler les opérations de domiciliation bancaire pour les importations et les exportations de et vers l’Espagne. La représentation diplomatique algérienne a également rassuré sur la poursuite des livraisons de gaz à l’Espagne. "En ce qui concerne les livraisons de gaz à l’Espagne, l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle du président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels." La crainte des Espagnols La suspension du traité d’amitié entre les deux pays vieux de 20 ans et du commerce extérieur avec l’Espagne, sont deux mesures que les Espagnols ne croyaient pas envisageables. Peut-être parce que l’Algérie n’est pas allée aussi loin dans sa récente crise avec la France.

En tout cas, cette fois, elle est passée à l’acte, mettant le gouvernement espagnol devant ses responsabilités. Déjà très critiqués en interne après le revirement du 18 mars, Pedro Sanchez et son parti devraient l’être davantage après avoir mené vers cet état les relations avec un partenaire important. Le contexte rend le calcul de Pedro Sanchez complètement incompréhensible: en pleine tension mondiale sur le gaz et alors que l’Espagne renégocie les prix avec l’Algérie, son principal fournisseur, il a pris le risque de froisser cette dernière pour arrondir les angles avec un autre voisin qui a nettement moins de cartes en main.

Par : LAKHDARI BRAHIM

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