Suite à la suppression de l’examen de fin d’études primaires (cinquième), annoncé jeudi 18 novembre 2021 par le ministère de l’Éducation, les organisations syndicales n’ont pas tardé à réagir.
Entre ceux ayant cautionné la décision et ceux proposant d’autres mesures, les avis divergent. Selon un article publié samedi 20 novembre par le journal Echorouk, l’ensemble des syndicats du secteur de l’Éducation ont appelé à la nécessité d’accompagner cette nouvelle décision par d’autres mesures complémentaires. Il s’agit entre autres de reconsidérer les modalités de "l’évaluation pédagogique".
En effet, les organisations syndicales préconisent de standardiser les examens trimestriels au niveau des communes, et ce, dans l’objectif de créer un climat de concurrence entre elles. Par ailleurs, ils proposent de prendre en considération l’ensemble des résultats des trois trimestres dans les mécanismes permettant le passage au cycle moyen. Tout en étant satisfait de la nouvelle décision, le président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, estime que le ministère a brusquement annoncé la nouvelle, qui a l’une des revendications de l’UNPEF à l’ère des ex-ministres Benbouzid et Benghabrit. Une décision aux avantages économiques et pédagogiques Selon Echorouk, Sadek Dziri estime que la "nouvelle décision se percutera positivement sur le secteur de l’Éducation. D’un côté, l’examen de fin d’études primairesn’a jamais été un critère crédible sur le plan pédagogique, car le taux de réussite a toujours atteint 90 % voire 100 %, alors qu’en vrai l’élève n’est souvent pas prêt pour les études du cycle moyen". D’un autre côté, Sadek Dziri affirme que la "suppression de cet examen permettra de récupérer des sommes, inutilement dépensées chaque année dans l’organisation de l’examen". À ce propos, les syndicats espèrent que "cet argent sera mis à la disposition des écoles, et ce en offrant du matériel et en améliorant les conditions de travail".
Le Cnapset propose des mesures complémentaires Tout en soutenant la décision, le secrétaire national chargé de l’information et de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, a appelé le ministère de l’Éducation à accompagner cette décision de "mesures complémentaires". Pour le Cnapest, il sera utile de "revoir le caractère de l’examen. Autrement dit, lui ôter le caractère officiel et le considérer comme un simple test pédagogique, tout en adoptant les résultats des trois trimestres comme critères de passage au cycle moyen". Le porte-parole du Cnapest a, par ailleurs, appelé à la "nécessité d’accorder une importance majeure aux différents comportements adoptés avec les élèves du primaire". Ces derniers ont besoin, selon Messaoud Boudiba, d’un "traitement pédagogique particulier et un accompagnement adéquat leurs permettant une transition école-collège sans grande difficulté".