Les prix du baril de pétrole ont connu un redressement très significatif ces derniers mois. Boostés par la reprise économique, après la régression due à la pandémie du Covid 19, cette hausse des prix du pétrole est une bouffée d’oxygéné pour les économies de plusieurs pays, dont l’Algérie.
En effet, l’Algérie, dont la situation financière était au plus mal, peut, désormais, à la faveur de cette remontée des prix du baril entrevoir l’avenir avec davantage de sérénité. A plus forte raison quand on sait que toutes les prévisions sont encourageantes puisqu’il est question de la persistance de cette hausse jusqu’en 2022, à tout le moins. La Banque mondiale, dans un de ses derniers rapports, va dans ce sens. Cette institution financière a en effet estimé que les prix de l’énergie ont grimpé en flèche au troisième trimestre de 2021 et devraient rester élevés en 2022. Selon la dernière édition du Commodity Markets Outlook publiée par la Banque mondiale, les prix de l’énergie devraient en moyenne s’établir en 2021 à un niveau supérieur de plus de 80 % à celui enregistré l’année dernière. Ils se maintiendront à des niveaux élevés en 2022, mais s’orienteront à la baisse au second semestre, à la faveur d’une offre moins limitée. Les cours du pétrole brut devraient ressortir en moyenne à 70 dollars en 2021, soit une hausse de 70 %. Ils devraient atteindre 74 dollars le baril en 2022, sachant que la demande de pétrole devrait se renforcer pour renouer avec les niveaux d’avant la pandémie. Tout recemment le P.-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar,a déclaré que
"l’équilibre des prix du brut constituant un niveau acceptable tant pour les fournisseurs que pour les pays consommateurs se situe dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars". Selon le premier responsable du groupe Sonatrach, l’Algérie en tant que membre actif de l’Opep+ travaille avec ses alliés à l’équilibre du marché afin que les prix du pétrole brut ne s’élèvent pas à des niveaux pouvant "encourager la production le pétrole de schiste notamment aux états- Unis, ce qui cause un déséquilibre entre l’offre et la demande". En termes plus clairs cette fourchette des prix satisfait l’Algérie puisqu’elle consacre un certain équilibre. Cette donne va avoir d’importantes répercussions sur l’économie algérienne. D’ailleurs les rentrées en devises dues à ’exportation du pétrole vont connaitre unbond en avant significatif en 2021. Selon les prévisions il est en effet attendu la bagatelle d’un peu plus de 34 milliards de dollars, soit nettement mieux que ce qui a été enregistré en 2020 où l’Algérie n’a vendu que pour la somme de 3.223 milliards de dollars. Une hausse d’une dizaine de milliards de dollars est tout de même quelque chose d’assez important puisqu’elle permet à l’économie nationale de subir moins de pression.
Dans un contexte de crise financière ceci constitue incontestablement une aubaine. Et c’est sans doute ce qui va permettre au gouvernement de faire face à de multiples contraintes. Il en est ainsi de l’épineuse équation du déficit budgétaire qui n’a cessé ces dernières années, suite à la chute des prix du baril de pétrole, d’avoir des incidences négatives sur les réserves du change du pays. faut-il rappeler que c’est grâce au matelas des réserves de change que le ays a pu financer l’énorme déficit budgétaire auquel il fait face depuis des années. Désormais, selon le Premier ministre, ce sera le Fonds de régulation des recett s(FFR) qui règlera la question du déficit. budgétaire. Aïmene Benabderahmane a annoncé devant les deputés de la commission spécialisée de l’APN que le FFR sera de nouveau alimenté et ce grâce à la hausse du prix du baril de pétrole.