La Belgique a décroché pour la première fois une place surle podium. Les Belges ontbattu les Anglais pour ladeuxième fois. Les Diablesrouges imaginent un futur encore meilleur.
Quel "plein d’émotions", crie Vincent Kompany, médaille de bronze deRussie 2018 accrochée à la main etle sourire collé au visage, quelquesminutes après être descendu du premierpodium de la Belgique en Coupe du mondede la FIFA. L’étiquette de génération doréeincapable de traduire les attentes placées enelle s’est allégée d’un coup ce 14 juilletface à l’Angleterre (2-0). Quatre ans avantcette troisième place historique, 16 des 23joueurs de Roberto Martinez avaient enregistrépour la première fois
dans l’histoiredu Plat Pays quatre victoires au tournoimondial avec son prédécesseur MarcWilmots."Nous avons progressé très vite dernièrementgrâce à une méthode plus efficacepour préparer nos matches. Les résultatsont été visibles en Russie", se félicite lejoueur de 32 ans, déterminé à ne pasrépondre à la question que tout le monde sepose en Belgique. "J’ai besoin de tempspour décider si je continue avec les Diables rouges, c’est une décision trop importante pour être prise sous le coup de l’émotion",insiste-t-il. Eden Hazard, lui, s’autorise déjà à se projeter vers le futur, le trophée de l’Hommedu Match Budweiser à la main pour la troisième fois dans le tournoi.
"Dans deux ans, on sera encoreplus forts. Notre Coupe du monde est une réussite mais jesuis convaincu que notre futur sera encoremeilleur", souligne-t-il. L’un des chefsd’orchestre de la meilleure attaque du tournoi (16 buts) a eu le dribble facile lors dechacune de ses sorties. Le capitaine s’est offert trois buts sur les pelouses russes et des marques de progrès, après des prestationssans grand relief quatre ans plus tôt.Le bonheur collectif belge prend encore plus de saveur avec la satisfaction d’avoir ajouté la manière au résultat quand c’était possible. Une joie partagée par Hazard etde nombreux joueurs. "Je considère qu’on a été l’équipe la plus belle à voir jouer dutournoi", assure, de son côté, Axel Witsel, l’esprit déjà tourné vers les prochaineséchéances internationales.
"Nous avons été costauds du début à la fin grâce à notre maturité dans les moments difficiles. Un vrai cap a été franchi ces dernièressemaines. Cela me donne unegrande confiance pour la suite et la conviction que nous serons encore meilleurs dans le futur", conclut l’un des travailleurs de l’ombre, heureux enfin de voir la Belgique dans la lumière.