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Edition du 4 Juillet 2013



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Festival du raï de Sidi Bel Abbés
Dalila et Raïna Raï enflamment les gradins
4 Juillet 2013

La sulfureuse Cheba Dalila et le mythique groupe Raîna Raï , version Hachemi Djelloul, par leur brève prestation, ont sauvé la première soirée de la 6e édition du Festival national de la chanson raï, lancée lundi dernier au stade des trois frères Amarouch de la ville de Sidi Bel-Abbès.

Même les organisateurs ont reconnu que cette première soirée est ’’une pré-ouverture’’ du festival. ’’Elle nous permet de mettre au point les derniers réglages techniques et de vérifier la qualité de la sonorisation avant le rendez-vous de mardi avec comme vedette principale le King Khaled’’, a souligné, à l’APS, un membre du commissariat du festival. Le public venu nombreux a longuement ovationné sa coqueluche Cheba Dalila.

En véritable bête de scène, la chanteuse a littéralement enflammé les gradins avec ses meilleurs tubes, Nebghih houwa matsalouniche (je le désire et je l’assume) et Ana wa oumri (moi et mon amour), repris en chœur par des centaines de fans. Cheba Dalila a chanté la femme possessive, jalouse et matérialiste. Elle a "crié’’ haut et fort son amour pour l’homme frivole, ’’convoité’’ par d’autres concurrentes.

Avec trois chansons seulement, la chanteuse a su exploiter sa notoriété auprès du jeune public pour réussir son tour de chant et marquer de son empreinte cette première soirée du festival. Pour sa part, le groupe mythique Raïna Raï est resté, quant à lui, fidèle à l’image qu’il s’est forgé depuis les années 80. Les divergences entre les membres fondateurs qui ont conduit à la dislocation du groupe n’ont pas eu d’effet sur le style musical adopté et la manière d’interpréter.

Hachemi Djelloul a littéralement occupé la scène, s’adonnant à fond en chantant et en dansant, donnant un rythme ’’speed’’ et endiablé à certains tubes légendaires du groupe comme Ma galouli aalik (les gens m’ont dit à ton sujet), Ki N’dir (Que faire) ou encore Ya Zina (ô belle), chanson interprétée dans ’’un nouvel habillage’’ dans lequel sonorités traditionnelles et du terroir se sont merveilleusement mariés avec les tempos modernes. Mardi, l’autre fondateur du groupe, Lotfi Attar, était sur scène pour donner comme un autre ’’regard’’ sur l’autre Raïna Raï.

Le duel risque d’être exaltant, sachant toute la fougue et le travail de recherche sur les textes et la musique que réalise Lotfi Attar. Les autres chanteurs programmés comme Cheb Mahfoud, Cheb Hassen et Cheb Anis, malgré tous les efforts qu’ils ont déployés, n’ont réussi que de temps à autre ’’réveiller’’ le public, notamment lorsqu’ils lançaient en leur direction des slogans du genre ’’One, two, three, viva l’Algérie’’ ou encore ’’Tahya nass Bel-Abbès’’. A signaler le bref passage de Cheikh Naâm, un vétéran de la chanson raï et auteur de meilleures chansons de certaines vedettes comme le défunt Hasni, Houari Benchenat et bien d’autres.

Chanteur à textes, cheikh Naâm n’a pas failli à sa tradition. Contrairement à ses autres collègues, il a interprété des mélodies douces au rythme de la ’’Rumba’’ et de la musique chaloupée latino-américaine. L’imposant — au sens propre et figuré du terme — Cheikh Mazouzi a été, lui aussi, à la hauteur de sa réputation, confirmant une nouvelle fois le titre de ’’Pavaroti du raï’’ que les connaisseurs lui ont attribué.

Avec sa voix de ténor, il a interprété "Aachq khiyana" (l’amour est trahison), comme il a repris la très célèbre chanson du terroir ’’Wad chouli’’, dédiée à la révolution armée et au courage des moudjahidine durant la Guerre de libération nationale. La cérémonie d’ouverture du festival a été présidée par le wali de Sidi Bel-Abbès qui a honoré à l’occasion le lauréat du concours ’’Alhan wa chabab 2013’’, le jeune Mohamed Elyas Bousmaha. Celui-ci, qui a eu la lourde tâche d’ouvrir le bal, a été vaincu par le trac et l’émotion au point où sa prestation a été tout simplement ratée.

A relever la bonne organisation mise en place au stade des trois frères Amarouche, où une aile entière a été réservée aux familles. Les moyens humains mis en place par les services de la sûreté et de la Protection civile ont permis un déroulement dans le calme et sans aucun couac de cette soirée.


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