Environ douze clubs du championnat de Ligue 1 algérienne de football seront pris en charge par des grandes entreprises étatiques ou privées avant le début de la saison prochaine, a indiqué jeudi à Alger le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj.
"Plusieurs clubs sont en contacts avancés avec des entreprise étatiques et privées en vue d’un rachat par ces dernières de la majorité des actions des capitaux de leurs sociétés sportives", a déclaré Kerbadj lors du forum du journal El Moudjahid.
"Je m’attends à ce qu’ils soient douze clubs environ affiliés à des entreprises économiques avant le début du prochain exercice", a-t-il prédit, saluant cette initiative qui a commencé il y a quelques mois par le rachat par Sonatrach et deux de ses filiales de trois clubs de Ligue 1, à savoir le MC Alger, le CS Constantine et la JS Saoura.
Le MC Oran, lui, avait signé un protocole d’accord avec Naftal en fin d’année dernière pour se désister de 75% de ses actions au profit de la filiale de la compagnie pétrolière algérienne, mais la signature du contrat final du rachat a été ajourné pour des raisons non précisées.
"Des formations comme l’ES Sétif, la JS Kabylie, le CR Belouizdad et l’ASO Chlef avancent bien avec des sociétés disposées à les prendre en charge dès l’exercice prochain. Cela devrait aboutir très bientôt", a assuré le premier responsable de la LFP.
Et si Kerbadj s’est dit "soulagé" par cette imminente arrivée de grandes entreprises économiques pour investir dans le football d’élite, il a mis en garde, en revanche, contre la reproduction du scénario de la réforme.
"Il faut tirer les enseignements de l’expérience de la réforme sportive de 1977 lorsque les clubs de l’élite étaient rattachés à des entreprises étatiques, mais après le désengagement de ces dernières, elles n’ont rien laissé derrière elles et ces clubs se sont retrouvés livrés à eux mêmes", a averti l’orateur.
"Les entreprises appelés à racheter les capitaux des clubs de Ligue 1 devraient notamment faire bénéficier ces formations de leur expérience en matière de gestion pour les restructurer et leur permettre d’avoir une administration professionnelle", a-t-il conseillé.