La nécessité de répertorier les différents genres lyriques populaires targuis afin de les préserver a été mise en avant mardi à Illizi lors d’une journée d’étude dans le cadre du 5e Festival national de la musique et chant targuis.

Des universitaires et chercheurs ont souligné la nécessité de répertorier le legs artistique targui ancien, dans le souci de la préservation de ce patrimoine immatériel saharien authentique en tant qu’élément identitaire national.
Dans ce cadre, les participants à cette rencontre ont recommandé la création d’une bibliothèque destinée à répertorier l’héritage culturel targui, l’élaboration de recherches sur les genres lyriques targuis et la promotion de cette journée en colloque national.
La mise en exergue du folklore populaire des Touareg "Imouheg" du Tassili N’Ajjer a été également suggérée par les participants qui ont évoqué la situation et les perspectives du chant targui, un genre culturel qui remonte à la nuit des temps, et mis en relief son rôle dans la préservation de ce legs ancestral. Présentant une communication sur "Les Touareg du Tassili N’Ajjer", la chercheuse Hafida Layadhi a mis en relief certains aspects anthropologiques de cette population et abordé la question des dessins et gravures rupestres témoignant de la longue histoire de la région. Le chercheur Zendri Abdenabi a évoqué, pour sa part, le référentiel social des genres lyriques chez les Touareg, estimant, à ce propos, que l’art constitue un mode d’expression d’une situation sociale particulière.
Placée cette année sous le signe de "La chanson targuie préservée, entre authenticité et modernité", cette manifestation culturelle, qui enregistre la participation de troupes artistiques des wilayas d’Illizi, Adrar et Tamanrasset, comporte aussi des expositions d’artisanat valorisant le riche patrimoine de la région du Tassili N’Ajjer.