L’insuffisance rénale peut être traitée par dialyse, mais au stade terminal, la transplantation est le seul traitement qui permette aux malades de retrouver une vie quasi-normale. Cette opération est ainsi une véritable révolution dans l’existence de l’insuffisant rénale.
Mais cette transformation a toutefois un prix : celui d’un traitement immunosuppresseur à vie. La transplantation rénale peut être réalisée à partir d’un donneur en état de mort cérébrale ou d’un donneur vivant apparenté. En effet, un seul rein suffit à assurer la formation des urines. Jusqu’à maintenant, la greffe entre donneurs vivants est limitée aux parents au premier degré (parents, enfants, frères et soeurs). Le risque de ces interventions est faible, pour le donneur, mais non nul (risque opératoire immédiat . Afin de limiter les risques de rejets, on essaie de greffer des reins les plus compatibles possibles. Le donneur doit donc être de même groupe sanguin et, si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de ces greffes avec donneurs vivants sont meilleurs, car l’intervention est programmée à l’avance (receveur et donneur sont opérés en même temps, par deux équipes différentes, dans deux salles d’opération voisines), il y a une meilleure compatibilité, donc moins de risque de rejet, et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est greffé immédiatement après le prélèvement. Après la transplantation, les enfants et adolescents retrouvent une croissance normale. Les personnes greffées peuvent également reprendre des activités scolaires, professionnelles et sociales tout à fait normales.
Un traitement immunodépresseur, avec deux ou trois médicaments, est cependant indispensable pour éviter le rejet du rein greffé.