Le Midi Libre - entretien - Il incendie le domicile de ses beaux-parents (1re partie)
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Edition du 11 Juillet 2012



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Pyromanie
Il incendie le domicile de ses beaux-parents (1re partie)
11 Juillet 2012

Lorsque Tayeb, originaire de Biskra, était arrivé à Alger en 1982 pour chercher du travail, il avait tout juste 30 ans. Après deux jours d’investigations, il avait pu trouver du travail dans un magasin de quincaillerie du côté de Birtouta qui était alors une simple bourgade. Après une semaine de travail au cours de laquelle il s’avéra efficace et digne de confiance, son patron lui donna une pièce dans la villa qu’il était en train de construire. Après une année de dur labeur, Tayeb avait gagné la confiance de son patron au point où celui-ci lui avait proposé d’épouser sa fille. Celui-ci accepta surtout que Kheira n’était pas trop mal. Il lui avait alors octroyé un appartement se trouvant au premier étage de sa villa qui en comptait trois.
Le temps est passé. En 2011, Tayeb a 59 ans. Il a trois fils âgés de 20, 25 et 27 ans. Il n’est plus le jeune homme fauché des années 1980. Son beau-père est toujours en vie mais ne travaille plus. Quand il sort de chez lui, c’est juste pour jeter un coup d’œil à un de ses magasins se trouvant au rez-de-chaussée de sa villa ou pour se rendre à la mosquée.
Tayeb avait fini par comprendre qu’en réalité, il ne possédait rien puisque tout était encore au nom de son beau-père et des frères de sa femme. Tant que son beau-père était vivant, il ne risquait rien, mais quand il ne serait plus là, lui, sa femme et ses enfants pourraient se retrouver à la rue. C’est pourquoi un soir il avait dit à sa femme, âgée de 55 ans :
- Je crois qu’il est temps que je retourne chez moi. Nous avons des terres que personne ne travaille. J’en vendrai quelques-unes et je construirai une maison. Tu viendras avec moi n’est-ce pas, Kheira ?
Sa femme le regarda de travers :
- Ecoute Tayeb, si tu veux que toi et moi finissions nos jours tranquillement, ne répète jamais ce que tu viens de dire ! jamais je n’irai vivre à Biskra ! Non, mais tu es malade ? Je vais laissez Alger, avec sa mer et ses forêts pour finir mes derniers jours dans le désert ? C’est ce que tu me souhaites après toutes les joies que je t’ai données ?
( à suivre…)

Par : K.A

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