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Edition du 21 Juin 2012



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Incivilité
Il déchire une contravention et brise un sabot
21 Juin 2012

Ce qui est inquiétant depuis quelque temps c’est que des délits en tous genres ne sont pas commis uniquement par des chômeurs ou des marginaux. Souvent ils sont l’œuvre de personnes qui n’ont aucun problème sérieux dans leur vie quotidienne.
C’est le cas de Nabil, étudiant en dernière année à l’Institut des statistiques.
En compagnie d’un ami, il a décidé d’aller prendre un café et pour ce faire, il a garé sa voiture en deuxième position. Cette pause café n’avait duré que cinq minutes tout au plus mais cela avait suffi pour que les deux amis trouvent la voiture bloquée par un sabot métallique de couleur jaune.
Nabil se tint la tête comme si un malheur irréparable venait de se produire.
- Oh ! la ! la ! la ! Quelle catastrophe ! jamais nous n’arriverons à l’heure à notre rendez-vous !
- Pas de panique ! le rassura son ami. La roue de ta voiture n’est pas très grande… Normalement tu peux l’enlever …
- Tu crois ?
- Oui, bien sûr… mais il faut faire vite, avant que quelqu’un ne nous voie. Et une fois que tu l’auras enlevé ce foutu sabot, tu le prends dans ta voiture et tu déchires la contravention.
- Mais c’est dangereux tout ça !
- Allez, pas de scrupules… le temps passe.
Nabil se mit à malmener le sabot et effectivement il parvint à l’arracher sans trop de peine. Il était si excité par son exploit qu’il déchira aussi la contravention qui se trouvait derrière un de ses essuie-glaces. Mais au moment de remonter dans la voiture, un 4x4 de la police lui barra la route pour l’empêcher de démarrer. Les policiers avaient vu Nabil saboter le… sabot et détruire la contravention.
Il y a quelques jours, Nabil a été jugé au tribunal de Bir Mourad-Raïs. Pour expliquer son acte, il avait tenu des propos indignes d’un universitaire. Il avait dit qu’il ne savait pas ce qu’il faisait parce qu’il ne s’était pas encore remis d’un acte de terrorisme dont il avait été victime il y a de cela quelques années.
Le président l’interrompit pour mettre un terme à son verbiage décousu et lui infligea une amende de 20 mille dinars.

Par : K.A

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