Le Midi Libre - entretien - Du cannabis bien… huilé
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Edition du 20 Mars 2012



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Trafic de stupéfiants
Du cannabis bien… huilé
20 Mars 2012

Depuis quelque temps, les dealers sont si nombreux que les agents du maintien de l’ordre les arrêtent avec une facilité déconcertante. Il leur suffit d’interpeler des gens au hasard et il y a de fortes chances que parmi eux il y ait des « vendeurs de poisons ».
C’est un peu ce qui est arrivé, il y a un mois dans la petite ville de Rouiba. Deux policiers aperçoivent un jeune homme installé à même le trottoir et proposant aux passants de l’huile d’olive et du miel. Ils passent à côté de lui et l’un d’eux s’aperçoit qu’il a manifesté des signes d’inquiétude. Avait-il peur que sa marchandise lui soit confisquée ? se demandèrent-ils. Peut-être. Tout comme il devait y avoir une autre raison qu’il s’agissait de trouver. Les deux policiers s’arrêtèrent près du jeune vendeur, le regardèrent et ils constatèrent que son inquiétude s’était transformée carrément en panique. Ils furent convaincus alors qu’il avait des choses très graves à se reprocher. Ils lui réclamèrent sa carte d’identité nationale et il la leur tendit avec une main qui tremblait comme une feuille morte malmenée par le vent. Ses papiers étaient en règle mais ils décidèrent de l’emmener au poste de police pour l’interroger.
- Allez, viens avec nous, au poste.
- Mais je n’ai rien fait, je n’ai rien fait, se met-il à se lamenter.
- Nous savons que tu n’as rien fait, lui répondit l’un des policiers.
- Nous t’emmenons au poste juste parce que nous avons besoin de vérifier certains détails, ajoute le second.
Durant le court trajet séparant le poste de police de l’endroit où le marchand ambulant avait été intercepté, les deux agents avaient bien veillé à ce que celui-ci ne jette rien de ce qu’il pourrait avoir de compromettant dans ses poches.
Une fois au poste, il est fouillé minutieusement et on a trouvé sur lui quelque 100 g de cannabis et une plaquette de comprimés hallucinogènes.
Dans un premier temps il a déclaré ignorer la provenance de la drogue trouvée sur lui. Ensuite, il a avoué qu’elle lui appartenait mais qu’elle était destinée pour son usage personnel. Sauf que la quantité trouvée sur lui dépassait largement le seuil de la consommation individuelle.
Il a été jugé récemment à la cour de Boumerdès et condamné à trois ans de prison ferme.
A cause de lui, tous les marchands d’huile d’olive et de miel seront désormais soupçonnés de vendre de la drogue.

Par : K. A.

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