L’UGTA a appelé à une grève et une marche pour hier mardi à Tizi Ouzou. La marche a démarré à dix heures à partir du siège de l’UGTA pour se diriger vers celui de la wilaya. Ces actions de protestation ont été initiées par l’Interprofessionnelle de la fonction publique rattachée à l’Union générale des travailleurs algériens, laquelle comprend la fonction publique dont la santé publique, l’éducation nationale, les collectivités locales, la formation professionnelle, les œuvres universitaires, la culture et la jeunesse et les sports.
Une réunion a regroupé les représentants de l’ensemble de ces secteurs le 16 janvier dernier sous l’égide de l’Union de wilaya UGTA ainsi que des Unions locales à l’effet d’examiner la situation socioprofessionnelle des travailleurs, à savoir les corps communs relevant des secteurs cités. D’emblée, l’interprofessionnelle « relève avec regret l’ostracisme dont sont victimes les travailleurs des corps communs et ce, à travers les récentes revalorisations et classification à la césarienne qu’a connu la fonction publique ». Par voie de fait, ajoute l’Interprofessionnelle, il ressort un relèvement insignifiant des salaires, un régime indemnitaire inconséquent ainsi que la promulgation d’un statut ségrégationniste pendu à la hâte. Selon l’UGTA, « cette distorsion à l’égard du parent pauvre de la fonction publique incite les responsables de l’UGTA de Tizi Ouzou à faire de cette préoccupation l’excellence de ses
priorités ». Dans une déclaration envoyée à la presse, l’UGTA souligne : « Afin que nul n’ignore, l’interprofessionnelle de la fonction publique a décidé d’endosser et de mettre les dossards au départ de la compétition qu’attendent tous les travailleurs des corps communs pour la reconsidération et un ajustement à hauteur du préjudice pour que cette population vulnérable puisse recouvrer sa dignité et son émancipation sociale ».
L’UGTA de Tizi-Ouzou revendique ainsi l’abolition de l’article 87/bis de la loi 90/11, l’intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation des contractuels et vacataires, l’augmentation des salaires des corps communs et l’alignement du régime indemnitaire des corps communs aux corps spécifiques.
Par : L. B.