Une battue aux sangliers a été organisée samedi dernier dans la région de Fenaïa, à 40 km à l’ouest de Béjaïa, avec comme objectif d’assurer "la régulation de l’espèce, devenue en surpopulation", a indiqué le secrétaire général de l’association locale des chasseurs, M. Karim Echeikh.
Autorisée par la wilaya, cette battue a réuni une quarantaine de personnes, entre tireurs et rabatteurs, et s’est déroulée quasiment sur toute l’étendue de la circonscription, dont la singularité tient dans sa position géographique alliant forêts, plaines, rivières, le tout étendu sur une multitude de sites d’habitations. L’espace étant, en conséquence, un lieu de prédilection pour cet animal, accusé de nombreuses nuisances, notamment ses dégâts sur les cultures. Ces dernières semaines, à cause de la vague de froid qui a frappé la région, plusieurs spécimens ont fui la forêt, se hasardant le long de la rivière de la Soummam et osant même divaguer à proximité de certaines fermes isolées, "d’où l’idée de cette battue", a indiqué M. Echeikh, soulignant que l’action est "d’ordre préventif", visant essentiellement "la réduction des hordes et leur contraction dans une ampleur acceptable".
"Ces dernières années, en raison du recul de la chasse, le nombre de sangliers a fortement proliféré, autant que ses méfaits", a relevé le secrétaire général, soulignant, par ailleurs, que le produit de la chasse est éparpillé dans des zones précises.
Il (le produit) est destiné, notamment, à nourrir les renards et les chacals en voie de disparition. Pour ce faire, et afin d’éviter, entre autres, les effets du pourrissement, "les chasseurs éventrent l’animal tué, le vident de ses viscères, puis le nichent dans un endroit indiqué pour l’offrir en obole aux autres carnassiers", a encore expliqué M. Echeikh.
En sept heures (09h-16h) de battue, les chasseurs ont épinglé à leur tableau 16 sangliers. Ils se sont donné rendez-vous le week-end prochain pour une opération similaire.