Après la 16e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), la capitale abrite depuis hier une autre grande manifestation la 4e édition du Festival International de la bande dessinée d’Alger (FIBDA). Avec cette nouvelle édition les organisateurs annoncent une programmation culturelle à l’image de l’ampleur de l’événement l’accueil de dessinateurs venus du monde entier. Des artistes turcs, arméniens et serbes y participent pour la première fois. Un hommage spécial sera rendu à Mahfoudh Aider (connu sous le pseudonyme d’Aladin) et à Brahim Gueroui.
Jusqu’au 9 octobre, le 9e art sera au rendez-vous et en force pour apporter de la gaieté à la capitale et pour nouer des liens incontournable entre les artistes d’abord du monde entier puis entre les artistes et les passionnée de la BD en second lieu.
Pour ce faire pas moins de 35 pays venu des quatre continents sont présents aves leur expérience pour contribuer à l’épanouissement de cet art en Algérie.
Les bédéistes, des scénaristes et des dessinateurs se regrouperont donc à l’esplanade de Riadh El-Feth durant six jours sous le slogan «Alger, bulles sans frontières ».
Devenu un rendez-vous incontournable, le FIBDA s’est fait une place au soleil. Il a révélé la bande dessinée algérienne, une bande dessinée à la recherche de ses pionniers mais aussi en pleine renaissance grâce à une nouvelle vague de talents. Usant de toutes les langues et de tous les genres, la BD algérienne ouvre un champ éditorial prometteur et fidélise un large public.
Ce festival se donnant ainsi un rôle significatif dans la construction de la culture de la paix et de l’avenir, la culture de la paix comme vecteur de nouveaux rapports humains à l’échelle locale mais aussi régionale et mondiale. Cet objectif sera d’abord atteint par l’organisation de huit expositions de bandes dessinées à savoir Voyages en Terres Obscures de François Schuiten (Bruxelles), Dans la nuit, la Liberté nous écoute de Maximilien Le Roy (France), Le bon génie d’Aïder (Algérie) et Les passants de Brahim Rais (Algérie). Comme il est de coutume le Fibda organise une série de concours à travers lequel plusieurs prix seront décernés à l’occasion. Il s’agit des "Prix d’honneur", décerné au bédéiste algérien Aïder, le "Prix de la reconnaissance" au fondateur du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, Francis Groux, et le "Prix patrimoine", décerné à titre posthume au bédéiste-caricaturiste algérien Brahim Guerroui, assassiné le 4 septembre 1995. La quatrième manifestation culturelle organisée durant le festival en abordant à travers un cycle de conférences des thèmes différents qui traiteront de la problématique de la bande dessinée dans le monde en général et en Algérie en particulier avec la participation de bédéistes, scénaristes, écrivains et éditeurs, algériens et étrangers, autour notamment «Les bandes dessinées du 21e siècle», «Le rôle de la BD dans l’avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique» et «L’édition, comment ça
marche ?». Le 7e art sera au rendez-vous également avec la projection de plusieurs de films d’animation et l’organisation d’ateliers sur les principes et techniques de la bande dessinée.
Les ateliers ouverts aux candidats bédéistes et scénaristes, jeunes et moins jeunes, mais ayant tous une ambition professionnelle. Les ateliers seront destinés à la publication d’un album collectif présenté au FIBDA 2011. La volonté de se voir publier et de s’inscrire dans une dynamique de groupe sera nécessaire. Un thème commun ou une orientation générale seront choisis en concertation avec les élèves et de la manière la plus large possible, pour ne brider aucune créativité. Mais une fois ce thème adopté, les élèves devront respecter la règle librement consentie. Ils apprendront ainsi à multiplier les approches d’un sujet donné, à varier leurs sources d’inspiration, à s’approprier un thème qui leur est soumis.La participation à l’atelier n’entraînera pas automatiquement publication. Seuls seront publiés les élèves dont le travail aura été jugé satisfaisant sur le plan professionnel par le formateur. Le formateur restera entièrement libre d’accepter ou de refuser des travaux. En cas de refus, celui-ci sera motivé par le formateur. Le refus d’un projet fait également partie de la vie professionnelle d’un bédéiste.
L’assiduité aux ateliers sera une condition essentielle de la publication finale. Mais des motifs légitimes d’absence peuvent être discutés entre le formateur et l’élève concerné. Il ne faudrait pas que des obligations professionnelles ou autres soient une source d’empêchement pour un élève de participer à l’atelier.