La Société des eaux et d’assainissement d’Alger (Seaal) a lancé, il y a plus de deux ans, pour, une fois achevé, disposer d’une base de données fiables en matière d’adressage exact de la clientèle et d’optimiser le Système d’information géographique (SIG) relatif à la wilaya d’Alger, a indiqué un cadre de cette société. Ce recensement, qui consiste à envoyer aux clients des questionnaires demandant à ces derniers de définir exactement leur domicile, permettra aussi de réduire les erreurs sur la facturation et aussi de limiter davantage les cas de fraude, précise le directeur du patrimoine à la Seaal, Toufik Khelfi. S’exprimant devant des journalistes en marge d’un séminaire sur le Système d’information géographique (SIG), M. Khelfi a souligné que plus de 150.000 utilisateurs ne sont pas répertoriés par la société chargée des services de l’eau dans la capitale. « Il s’agit là de fraudeurs ayant effectué des branchements illicites sur le réseau », précise le même responsable, ajoutant que la finalisation du recensement clients contribuera à la détection des branchements illicites et la reconnaissance exacte de l’adresse de tous les abonnés de la société. Les données à obtenir à partir de cette opération seront intégrées dans la base de données relative au SIG de la Seaal et feront l’objet de mises à jour et d’actualisations constantes, explique M. Khelfi.Concernant le fonctionnement du SIG, « 200.000 clients sont déjà inscrits dans ce système », a précisé le même cadre. Il s’agit, selon lui, de grands clients (industriels, établissements sanitaires, éducation et universités) et ceci permettra un contact direct avec cette catégorie de clientèle en cas de perturbation de l’alimentation, alors que le reste des clients seront répertoriés progressivement dans le SIG. Actuellement, une quarantaine de postes relevant de la Seaal à travers l’Algérois sont dotés de SIG, alors que l’exploitation de ses systèmes est assurée par des techniciens algériens formés par l’entreprise, note M. Khelfi. Par ailleurs, les participants au séminaire ont souligné, lors du débat, la nécessité des échanges d’informations et de données entre les différents acteurs impliqués dans la gestion et l’exploitation des SIG (Sonelgaz, Algérie Télécom, services des eaux...) en vue de la mise en œuvre d’une base de données unifiée concernant les réseaux, câbles et canalisations de distribution. Un tel objectif nécessitera une circulation libre et constamment actualisée de l’information entre les différents acteurs concernés.