Grâce aux nouvelles facilitations liées à la création des micro-entreprises, un afflux assez important a été enregistré au niveau des agences de l’ANSEJ à travers la wilaya d’Alger. Cependant, la quête des jeunes Algériens, notamment ceux de la commune de Birtouta, semble pleine d’embûches, dont la mauvaise prise en charge et surtout l’irresponsabilité des employés.
A la recherche d’un avenir plein d’espoir et surtout d’un poste de travail, la jeunesse algérienne semble être pleine d’enthousiasme. Pour raison, les facilitations qui ont été adoptées quant à la création des micro-entreprises, suite aux mesures prises par le président de la République pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. Des démarches qui visent à la création de 40.000 à 50.000 micro-entreprises. Ces décisions ont été vite appliquées par le ministre de l’Emploi, M. Tayeb Louh, qui s’est empressé de formuler des consignes aux directeurs d’antenne et directeurs d’agence de wilaya. Jusque-là tout va bien, du moins superficiellement. Cependant, quand on jette un œil de près aux rouages de l’application de ces dispositions, le constat est vite fait : une bureaucratie en bonne et due forme entre en jeu. Cela se trouve être le cas pour l’agence de Birtouta, où des files interminables de jeunes sont enregistrées chaque jour que Dieu fait. Les jeunes, hommes et femmes, de ladite commune vivent un vrai calvaire. Après avoir été rassurés par ces facilitations, ils se retrouvent aujourd’hui confrontés à une administration sourde. En effet, selon des témoins, les citoyens se déplacent à cette antenne dès les premières lueurs du jour ; il y a même ceux qui viennent à partir de 4h00 du matin. Arrivés sur place, ils doivent attendre jusqu’à ce que les employés veuillent bien arriver. Suite à cela, les policiers interviennent et demandent à chaque personne d’écrire ses nom et prénoms sur un bout de papier (feuille de présence) et d’attendre son tour. Une fois que la personne est appelée vers les coups de 11h00, après une attente de quatre heures voire plus, la rengaine débute. «Tu as oublié tel document du dossier ; il faut le ramener demain. Une fois de retour, on te dit : "désolé, nous avons perdu la feuille de présence, reviens un autre jour"», explique le jeune Fouzi. Pour une autre citoyenne le cas est différent : «Je viens souvent pour demander si mon dossier a été accepté et la plupart du temps on me répond avec arrogance en me disant que je les embête. "Skantilna fi rasna" me disait-il», affirme-t-elle. En outre, les raisons se multiplient entre «Nous n’avons pas encor votre copie du diplôme… La chercher parmi tous les dossiers prend beaucoup de temps» et l’excuse du «Revenez après, nous sommes en pause-déjeuner» ; une pause qui s’apparente plutôt à une après-midi. Avec tout cela, le problème reste le même et malheureusement le premier à en souffrir c’est le jeune Algérien ; une situation qui soumet les nerfs de ce dernier à de vives tensions, risquant de se transformer par la suite en un réel problème pour les responsables.