Les gérants des boutiques «new look» avouent sans ambages qu’ils se sont surtout inspirés des boutiques de grandes marques étrangères. Cela à l’occasion de voyages d’affaires à Hongkong, en Angleterre ou à Paris, ces séjours sont ainsi mis à profit pour "copier" les plus beaux designs.
La mode et les nouvelles tendances imposent leurs lois et diktat à travers les artères de la capitale. Très rares en effet restent les boutiques qui ne se plient pas de gré ou contraintes à ces nouveaux codes édictés par la «fashion» - pour rester dans l’air du temps les anglicismes s’imposent-. Les boutiques, pour continuer à faire recette, n’ont ainsi d’autre choix que de s’incliner devant ces impératifs des modes.
Pour rester dans l’air du temps et attirer un maximum de clients, les commerces n’hésitent plus à investir dans un total «relooking» de leur espace vente. En effet les magasins deviennent plus fonctionnels, les articles y sont exposés artistiquement. Certaines boutiques optent pour la couleur, là c’est un flamboiement qui étonne et ravit et yeux, d’autres font dans la sobriété et choisissent de rester dans le noir et blanc, d’autres encore choisissent un camaïeu de fauve, qui va de la couleur flamme au roux des feuilles d’automne... bref les décorateurs et designers ont du pain sur la planche ces derniers temps et ne chôment pas, laissant librement s’exprimer tout leurs talent et savoir-faire. Finies les boutiques conventionnelles avec leurs rayons bien rangées et étiquetées ou les rangées de cintres. Cette époque est bien révolue, place à une imagination débridée et à des innovations, des plus heureuses, faut-il l’avouer. Les propriétaires ou les locataires de ces boutiques ont pour principal souci de faire face aux nouveaux critères en matière de mode et répondre ainsi aux exigences des nouvelles tendances en matière de mode. En effet, de nos jours, avoir une boutique qui réponde à ces nouvelles normes est impératif pour réussir. Le look des boutiques attire immanquablement les clients, qui d’abord entrent par curiosité avant de découvrir les articles exposés et peut-être se laisser tenter. En tout cas ils reviennent à chaque fois, nous dira le gérant de l’une de ces boutiques «new look». «Il faut avant tout quelque chose d’attirant. Un truc qui fasse rêver les clients», nous dira le gérant d’une boutique de sacs et chaussures haut de gamme. Ce qu’il faut en déduire, c’est que les articles de luxe ne se suffisent plus désormais pour être vendus puisque l’image que renvoie la boutique est aussi importante que la marchandise elle-même. «Plus la devanture est belle, plus les affaires sont bonnes !», affirme notre interlocuteur avec assurance. À partir de là les commerçants se sont donc lancés dans des thèmes diversifiés et qui dépendent bien sûr de la catégorie d’âge de clientèle ciblée par les articles exposés. Pour attirer une clientèle d’un certain niveau social, il faut opter pour le genre chic et classique avec des couleurs discrètes comme le noir, le blanc ou le gris. Le glamour attire une clientèle plus jeune et plus dynamique. De fait il y a pour tous les styles et pour tous les goûts, chacun se retrouvera quelque part dans les messages virtuels que véhiculent ces magasins.Des écrans plasma diffusant musiques et spots publicitaires viennent compléter le décor. Aussi bien les magasins de vêtements, de chaussures, que les bijouteries ou encore les espaces de restauration, se sont mis à l’heure de la redécoration. Les commerçants, approchés à ce propos, avouent sans ambages qu’ils se sont surtout inspirés des boutiques de grandes marques étrangères. Les inspirations sont puisées à l’occasion de voyages d’affaires à Hongkong, en Angleterre ou à Paris, ces séjours sont ainsi mis à profit pour copier les plus beaux designs. Le représentant d’une grande marque internationale nous dira avoir investi plus de 100 millions de centimes uniquement pour les présentoirs et les jeux de lumière. La lumière est en effet un atout important dans ces nouvelles décorations. Des investissements onéreux certes, mais qui seront très vite amortis. Il y a quelques boutiques qui font de la résistance, ne tenant pas à devenir, à leur tour, des fashion’s victims, mais il est inévitable qu’elle finiront par s’y résoudre si elles tiennent à survivre.