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Edition du 8 Décembre 2010



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Jardins publics et sécurité
Le no man’s land des dévoyés
8 Décembre 2010

En plus du nombre ridicule d’espaces verts à Alger surtout en comparaison du nombre hallucinant d’habitants, la plupart des jardins publics sont en outre très mal fréquentés. SDF, voyous, dealers et drogués... en ont fait des no man’s land interdits aux familles.

Les espaces verts à travers la capitale sont plutôt rares et même ceux existants sont réputés pour l’insécurité qui y régne, engendrée par la présence d’une "faune" malsaine squattant les lieux jour et nuit. Avec plus de trois millions d’habitants, la capitale s’asphyxie chaque jour un peu plus, particulièrement en l’absence d’espaces verts. Le nombre existant paraît de fait ridicule au regard du nombre effarant d’habitants dans la capitale. Ces jardins et squares, datant pour la plupart de la période coloniale, ont été conçus pour une population bien plus réduite et sont totalement dépassées. La réalisation de nouvelles infrastructures publiques s’avère ainsi plus que nécessaire pour arriver à établir un éventuel équilibre pour la ville. « Il n’y a nulle part où s’asseoir. Les bancs étant constamment occupés », nous déclare un jeune Algérois en quête d’un banc public dans un endroit tranquille où pouvoir feuilleter son Midi Libre. Ce qu’il faut préciser en outre, c’est qu’en dehors de leur nombre limité, la plupart de ces espaces verts sont de plus très mal fréquentés. Des malades mentaux, SDF, délinquants, dealers et drogués les squattant en permanence. Ils n’ont de respect pour personne et il semble que rien ne saurait les arrêter. Les citoyens craignant les agressions évitent ces lieux comme la peste. L’un de nos photographes s’est même fait agresser à l’arme blanche il ya de cela qualques mois au jardin la... Liberté. Ce parc ex-parc de galand, situé au niveau de l’école des Beaux Art a pourtant connu de bien meilleurs jours, en témoignent les riverains. Mais il est loin d’être le seul, loin s’en faut. Les délinquants de tous bords y ont élu domicile en toute impunité, ils agressent sans état d’âme les imprudents qui s’y aventurent, ils volent et appliquent leur propre loi en ces lieux. Cette insécurité causée par ces délinquants engendre un autre problème. Même les agents en charge du gardiennage de ces lieux préfèrent adopter profil bas pour leur sécurité. Ils faut dire qu’ils ne sont pas équipés ni armés pour faire face à ces énergumènes armés d’armes blanches et autres sabres. Ils sont, donc, beaucoup plus inquiets pour leur propre sécurité que pour la sécurité des autres. D’ailleurs il y a de très faibles chances de les voir sur les lieux. Cette défection compréhensible a laissé encore plus le champ libre aux délinquants de tous poils. Les SDF, les malades mentaux et même des prostituées investissent ces espaces publics dès le crépuscule. Les couples "illégitimes" moyennant une certaine dîme y trouvent refuge pour leurs ébats illégaux. Tous ces points et bien d’autres encore lèsent les citoyens, surtout les familles qui n’ont pas d’espaces de proximité où se ressourcer. «J’aimerai bien un jour pouvoir passer ma pause-déjeuner dans un jardin public sans la moindre nuisance », nous dira Lamia, qui travaille à la rue Didouche-Mourad. Une de ses collègue nous dira, quant à elle, : « je préfère éviter les éventuels ennuis. Je préfère donc prendre mon déjeuner au bureau. C’est beaucoup plus sûr ».
La grave insécurité, qui règne dans ces espaces a mené à leur abandon. Abandon engendrant un regain d’insécurité, laquelle est dénoncée à cor et à cris par les riverains, sans pour autant qu’il n’y ait la moindre amélioration de la situation. Une fois encore la sonnette d’alarme est tirée.
H.A.

Par : Hassiba Abdallah

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