Le quartier de Haï el-Badr agonise sous le poids de maux mutiples. Les résidants de ce quartier sont confrontés, chaque jour, à de nouveaux aléas qui mettent en danger l’intégrité des personnes et de leurs habitations.
Hay El Badr, situé dans la commune de Bachdjarrah, est considéré comme étant l’un des quartiers les plus complexes à gérer. Entre les déclarations apaisantes des responsables et la réalité observée sur le terrain, le décalage est en effet immense. Les problèmes, enregistrés au sein de cette commune, sont multiples...ils vont en fait de la grave insalubrité, aux marchés informels et aux constructions anarchiques. Les citoyens avouent connaître des conditions de vie très difficiles. Un quotidien qu’ils partagent avec les rongeurs nuisibles qui s’infiltrent jusqu’à l’intérieur de leurs habitations. Les décharges anarchiques, à perte de vue, sont disséminées un peu partout à travers le quartier, cela sans parler de l’état déplorable des routes, «impraticable» selon les résidants de ce no man’s land. Ledit quartier, qui agonise sous le poids de ces maux mutiples, est confronté chaque jour à de nouveaux aléas qui remettent souvent en question l’intégrité des personnes et de leurs habitations. Depuis quelques jours, les habitants sont confrontés à la puanteur des émanations des regards d’égouts. Emanant de l’oued du quartier, les tuyaux des canalisations des eaux usées, selon les citoyens, sont «totalement» obstrués, ce qui a mené à l’écoulement des eaux usées à ciel ouvert. Favorisant ainsi la propagation de germes porteurs de maladies et de relents nauséabonds. «Personne n’est intervenu, jusque-là, pour régler ce problème. Nous résidons à proximité de ce dangereux oued et chaque jour que Dieu fait, nous pâtissons de ces odeurs insupportables» nous explique un père de famille. Le manque flagrant de transport des voyageurs, constitue également un handicap pour les résidants de Hi el-Badr. De fait autant aux heures de pointe qu’aux heures normales, les bus sont rares. Djamel nous explique, quant à lui, « je travaille à Alger-Centre. Je suis régulièrement en retard attendu que les bus sont rares et qu’ils se remplissent très vite». Cette situation « déplorable », à travers les différents aspects traités et non traités, se détériore de jour en jour. Ne constatant aucune intervention de la part des autorités communales, les nerfs des habitants sont mis à rude épreuve et le ton des uns et des autres grimpe sous la pression de ce mode de vie. D’autres problèmes encore rongent ce quartier oublié de tous. Les familles, résidant à Haï el-Badr, s’interrogent sur le rôle des élus, censés être à leur écoute et qui demeurent, selon eux, étrangers à tous leurs maux.
Des rives à la dérive
Les murs de soutènement de l’oued de Hay El-Badr, dans la commune de Bachdjarrah, connaissent un état de détérioration avancées. D’importantes fissures et même l’effondrement de certaines parties, situées à proximité du CEM dudit quartier, Mettent la vie des élèves en danger. En effet les murs, dressés aux abords de la rivière, tombent littéralement en ruine. Cette situation représente une menace réelle sur la sécurité des citoyens empruntent le pont reliant les deux rives. un père de famille nous explique à ce propos « j’ai trois enfants, deux d’entre eux étudient au CEM. Ils ont souvent l’habitude de se tenir près du mur aux heures de sortie. Avec l’effritement de ce dernier, j’ai vraiment peur pour leur sécurité ». Cette dégradation du mur, qui dure depuis plus de trois mois, n’a bénéficier d’aucune intervention des autorités concernées. « Depuis le débur de son effondrement, il n’ya eu aucune réaction de la part des autorités. Sauf au cours de la première semaine où on a été contacté par des responsables des travaux publics lesquels nous ont rassuré en nous affirmant que ce problème allait être vite réglé » souligne Fouad, l’un des jeunes résidants de ce quartier. Tout le monde espère un règlement rapide de cette situation qui s’aggrave jour après jour surtout avec les averses abondantes des derniers jours.