Les acteurs de la filière laitière se sont regroupés mardi à Amizour, près de Béjaïa, afin de faire le point sur les "blocages" qui contrarient leur évolution et surtout dégager une stratégie concertée en mesure de mettre la production laitière sur orbite. L’objectif, entrevu à ce titre étant d’être en phase avec le contrat de performance engagé avec le ministère de l’agriculture et qui porte sur la production de 79 millions de litres de lait à l’échéance 2014. La rencontre a polarisé deux thèmes majeurs, notamment celui de la collecte de lait, jugé comme le "maillon faible" et celui de la professionnalisation de la corporation des éleveurs, dont la conjonction, y a-t-on relevé, détermine en fait l’état de la production, voire des performances locales. Il reste cependant que malgré les insuffisances, les promesses demeurent réelles, et cela en raison non seulement des potentialités de la région mais aussi des moyens mis à la disposition et des éleveurs et des producteurs. Actuellement la production de lait cru est de l’ordre de 24 millions de litres, dont seulement une infime partie, quelques 3 millions de litres en sont collectés. Le rapport n’est pas de nature à réduire l’importation de lait en poudre, utilisé à plus de 95% par les unités locales de transformation, qu’il s’agisse de lait cru ou des autres laitages. Il en existe une douzaine dans la wilaya, toutes tributaires de leur activité du processus national d’importation. Quelques unes, à la notoriété établie ont mis à l’épreuve certaines expériences afin de limiter leur dépendance, notamment la mise en place de leur propre circuit de collecte. Mais, il est encore prématuré de juger de leur pertinence, a-t-on relevé, soulignant cependant leurs mérites d’exister et celui de constituer des exemples à suivre. La wilaya de Bejaia compte actuellement prés de 12 mille vaches laitières, dont l’essentiel de l’effectif évolue dans des troupeaux de petites tailles ne dépassant pas 06 têtes et concentrés (58%) dans les régions subhumides, à l’instar des zones de Kherrata, Aokas, Sidi-Aich, et Adekar. Aussi, l’intérêt, a-t-on insisté, est d’injecter de plus en plus de têtes, dans de nouvelles régions et d’intéresser de jeunes agriculteurs à cette filière.