Les habitants des nouvelles cités-dortoirs des des localités faisant partie administrativement de la wilaya d’El Tarf se plaignent du loyer trop exorbitant des habitations qu’ils occupent. Selon un professeur d’éducation physique, les locataires comptent saisir le directeur de l’OPGI pour protester contre ce coût trop élevé qui dépasse tout entendement, à savoir plus de 2.100 dinars pour un F3 et 1.800 dinars pour un F2. Et de ce fait, ils souhaitent voir ces loyers allégés et alignés sur ceux pratiqués au niveau d’autres communes pourtant mieux situées, à l’image des locataires des communes d’El-Tarf, Bouteldja, Lac des Oiseaux, qui ont bénéficié la même année de logements situés à proximité de la route et qui payent moins cher. En effet, ils ne payent que 1.690 dinars pour un F3, disposant de l’eau et de toutes les commodités de la vie. Les bénéficiaires des 150 logements de Bouteldja s’estiment lésés. Le loyer étant élevé, nous dit un père de famille, surtout quand tout le monde sait qu’il représente plus du quart de ce que touche un ouvrier. Les bénéficiaires de ces nouveaux logements sont pour la majorité écrasante des pères de familles nombreuses, pauvres ou tout simplement des chômeurs qui n’arrivent même pas à subvenir aux besoins de leurs progénitures. Ceux qui ont la chance d’être maintenus dans les sociétés qui les emploient après les séries de compressions perçoivent mensuellement à peine de quoi s’acheter la fin du mois le quintal de semoule après acquittement de toutes les dettes. Par ailleurs, les contestataires dénoncent l’état dégradé des voies d’accès conduisant à leurs demeures que se transforment en période de pluie en bourbier vu le manque d’entretien. A travers la wilaya, il existe encore des logements qui ne sont pas encore raccordés au réseau électrique, à l’image de celui d’El-Kala, sur la route menant vers Oum Teboul, ainsi qu’à celui de l’alimentation en eau potable. Autrement dit, ces nouvelles cités, malgré la cherté de leur loyer, sont dépourvues de toute commodités pénalisant les habitants.