Une polémique est apparue ces jours-ci, en Italie à propos de l’affichage de spots publicitaires sur les frontons des musées les plus célèbres du pays notamment à Venise, entre des directeurs de musées étrangers et des élus municipaux. "Plusieurs directeurs de grands musées ont adressé une lettre ouverte au ministre italien de la Culture lui demandant de modifier la législation permettant +d’empaqueter+ les édifices en cours de restauration avec d’immenses banderoles publicitaires", ont rapporté mardi, les médias. Ils rappellent que ces "empaquetages" publicitaires de monuments "se sont développés en Italie", ces dernières années, expliquant que ce terme désigne "le fait de recouvrir entièrement des édifices en cours de restauration par d’immenses panneaux publicitaires". Face à ces pratiques, plusieurs personnalités historiques "influentes dans le monde de l’Art, ont écrit une lettre ouverte de protestation adressée au ministre italien de la culture, Sandro Bondi et au maire de Venis. Parmi ses signataires, les directeurs de grands musées étrangers ainsi que l’architecte Norman Forster, qui demandaient au ministre de "changer la législation italienne" autorisant à "dénaturer" des monuments prestigieux. Si le ministre de la Culture "n’a pas répondu à cette missive", selon les médias, d’autres personnalités italiennes, dont le maire de Venise, "ont fait savoir qu’elles n’appréciaient guère que des directeurs de musées étrangers viennent leur donner des consignes sur la gestion des monuments italiens". Ces personnalités, citées par le journal italien La Republica, défendent leur opinion par l’argument selon lequel c’est l’argent des sponsors qui "sert à financer les restaurations des édifices, ce que les crédits publics ne permettent pas". Or, ces justifications n’ont en rien persuadé les protestataires, pour qui il y aurait bien d’autres moyens pour financer ces travaux de restauration.