La sélection anglaise de football, qui fait figure de grand favori du groupe C de la Coupe du Monde en Afrique du Sud (11 juin-11 juillet), ne compte pas se contenter du simple rôle d’outsider et veut atteindre la finale, principal objectif fixé par son entraîneur, l’Italien Fabio Capello.

Lors de la dernière édition du Mondial, disputé en 2006 en Allemagne, les Anglais ont atteint les quarts de finale du tournoi, se faisant éliminer à ce stade de la compétition par le Portugal de Christiano Ronaldo aux tirs au but (3-1), après la fin du temps réglementaire (0-0). Rééditer cette performance serait un échec pour l’Angleterre, qui veut cette fois-ci dicter sa loi lors de ce Mondial, le premier à être organisé en Afrique.
«Pour moi, ne pas atteindre la finale du Mondial serait un échec», a déclaré confiant Fabio Capello au mois de décembre 2009, à l’issue du tirage au sort du Mondial qui s’est déroulé au Cap.
Le défi des coéquipiers du prodige Wayne Rooney (Manchester United) débutera le 12 juin à Rustenberg face aux Etats-Unis, où ils comptent impressionner dès le premier match leurs autres adversaires du groupe, en l’occurrence l’Algérie et la Slovénie.

Rééditer le Mondial de 1966
Le 30 juillet 1966, l’Angleterre parvient à domicile à s’adjuger le seul titre de champion du Monde après sa victoire en finale face à l’Allemagne sur le score de 4 à 2 (après prolongations), lors d’une rencontre disputée au mythique stade de Wembley. Dirigée à l’époque par Alf Ramsey, la sélection des «Trois Lions» s’est imposée dans le sillage de l’arbitrage contesté de M. Dienst, qui a fait planer un doute fâcheux sur le match. Trois des six buts marqués au cours de la rencontre seront contestés, en particulier, celui de la 100e minute inscrit par Hurst, dont on ne sait toujours pas s’il a franchi la ligne de but. 24 ans plus tard, lors de la Coupe du Monde 1990 en Italie, l’Angleterre termine le tournoi à la 4è place sous l’impulsion du regretté Sir Bobby Robson, après sa défaite lors du match de classement face à l’Italie sur le score de 2 à 1. Ce résultat est resté, jusque-là, la meilleure performance des Anglais, depuis leur sacre de 1966. Les 9 autres participations de l’Angleterre en Coupe du Monde ont vu les Anglais atteindre, au meilleur des cas, les quarts de finale comme ce fut le cas lors des éditions de 2002 (Japon-Corée du Sud), 1986 (Mexique), 1970 (Mexique), 1962 (Chili), et 1954 (Suisse). L’Angleterre a disputé 55 matches en Coupe du Monde lors de ses 12 participations, avec un bilan de 25 victoires, 17 nuls, et 13 défaites.

Un sélectionneur de métier, des joueurs de talent
Le 12 décembre 2007, Fabio Capello, l’ancien entraîneur du Milan AC, du Real Madrid, de l’AS Rome et de la Juventus, est nommé sélectionneur de l’équipe d’Angleterre. Il est le deuxième étranger nommé à ce poste, après le Suédois Sven-Goran Eriksson. Fabio Capello n’a pas mis bien longtemps pour imposer son style à la tête de la sélection. Les grands noms du football anglais ont tous été priés de laisser leur «ego» aux vestiaires pour se plier au schéma rigoureux de leur nouveau mentor. Les résultats ne se sont pas fait attendre. En l’espace de quelques mois, l’Angleterre a validé son billet pour «Afrique du Sud 2010». Son unique défaite face à l’Ukraine (1-0) témoigne des vertus retrouvées sous la baguette du technicien italien. L’ossature de la sélection anglaise repose principalement sur le solide quatuor Lampard-Ferdinand-Gerrard-Rooney, ce dernier aura pour mission de mener l’attaque anglaise en Afrique du Sud. Auteur de neuf réalisations en autant de sorties lors des éliminatoires, Rooney a parfaitement assimilé les nouvelles responsabilités qui lui ont été confiées. Frank Lampard et Steven Gerrard se sont également mis en évidence en marquant quatre et trois fois, respectivement. Le grand Peter Crouch a lui aussi su justifier la confiance de son sélectionneur en inscrivant quatre buts lors de ses quatre apparitions sous le maillot anglais. Tout ce beau monde aura en plus un supplément de motivation : gagner pour leur capitaine David Beckham, privé du grand rendez-vous mondial à cause d’une blessure au tendon d’Achille.
AFP