C’est devant des gradins quasi déserts, en raison de la suspension du stade du 8 mai-45, sous une pluie battante, que l’Entente de Sétif, le poursuivant immédiat du leader, a abordé ce match diminué de pas moins de 6 joueurs et non des moindres, à savoir Yakhlef, Diss, Lemouchia, Bouazza, Benchadi
et Rahou.
Du côté du MCO menacé par la relégation, l’entraîneur Belatoui a adopté une tactique prudente mais orientée vers des contres incisifs où Kechamli et Benatia ont menacé en maintes reprises la défense ententiste, malgré une légère domination des locaux. Et pour preuve, c’est Benatia qui parvint à surprendre le gardien sétifien Ferradji à deux reprises. D’abord lorsqu’il se trouvait à l’affût à 31’ où il adressa un tir hors de portée du gardien sétifien, ensuite lorsqu’il transperça la défense sétifienne, demeurée figée, et qu’il logea la balle au fond des filets à la 47’. Du côté de l’Entente de Sétif, quoique les hommes du milieu du terrain tentaient de faire le jeu, l’on ne notait qu’une seule action dangereuse lorsque Benchaïra adressa un tir fulgurant relâché par le gardien Ghoul. Il fallait attendre la seconde manche où Nouredine Zekri incorpora Kaddour et Berguiga à la place de Zoubira et Ambane, pour voir l’attaquant Hemani surgir au mileu de la défense oranaise et, de la tête, parvint à marquer la première réalisation sétifienn à la 55’. A la 77’, Hadj Aïssa, sur un coup franc à l’intérieur de la surface, parvint à crucifier le gardien Ghoul. La pression se fit de plus en plus grandissante, et c’est Berguiga qui exploite un centre venu de la gauche pour battre de près le gardien oranais. Sur les toits environnants, la joie est immense, mais sur la touche, c’est Zekri qui explose de joie car les changements qu’il avait opérés en seconde mi-temps se sont avérés concluants. En marge de ce rendez-vous, il faut signaler le geste de Rabah Madjer qui est venu au chevet de son ex-entraîneur en équipe nationale, Abdelhamid Kermali, s’enquérir sur son état de santé. Rabah Madjer a tenu a effectuer le voyage Alger-Sétif par route, un geste qui a touché fortement Abdelhamid Kermali, son entraîneur en équipe nationale victorieuse du titre de champion d’Afrique en 1990.