Les moyens destinés à l’épanouissement des jeunes sont insuffisants en comparaison avec le taux de croissance de cette frange de la société qui représente les trois-quarts de la population. On compte 3 maisons de jeunes, un centre d’information et d’animation des jeunes (ODEJ) ainsi qu’une auberge de jeunes au chef lieu de wilaya. Un centre culturel dans chaque chef lieu de daïra pour l’exercice 2009 et deux bibliothèques ont été programmés ainsi qu’une maison de culture équipée d’un conservatoire de musique et d’un théâtre de verdure, des projets dont on attend toujours le lancement des travaux. En l’absence de programmes culturels et sportifs consistants et attirants et avec l’avènement de l’internet, la majeure partie de cette jeunesse se trouve attirée par les cybercafés et les salles de jeux pour se défouler et briser la monotonie de la vie quotidienne. Certains préfèrent jouer des parties de billard ou des rencontres inter quartiers de football sur des terrains en matéco qui ont coûté des centaines de millions de centimes et dont la négligence a dégradés, d’autres passent leurs temps à jouer aux dominos dans les cafés où, situation sociale oblige, se transforment en vendeurs à la sauvette pour aider à nourrir leurs familles et économiser les frais des fournitures scolaires. En parlant de cybers, il y va sans dire que rares sont ceux qui naviguent sur des sites éducatifs, la plupart des jeunes s’adonnent à des jeux de violence sur réseau à l’image de Counter-Strike, ou pire encore surfent sur des sites pornographiques pour les uns et des sites religieux pour les adeptes des sites du Moyen-Orient, et c’est là que notre jeunesse se trouve quotidiennement exposée aux dangers, puisque par l’intermédiaire de ces sites, on lui inculque la culture de l’intolérance et de la violence, sans parler des cultures en contradiction avec nos us, nos coutumes et nos valeurs morales.
K. M.