Le Midi Libre - Culture - Le livre se fait rare
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Edition du 24 Avril 2010



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KHEMIS MILIANA, bibliotheques
Le livre se fait rare
24 Avril 2010

A Khemis Miliana, le goût de la lecture est un lointain souvenir. En ville, il n’y a plus de librairies au sens propre du mot et les propriétaires des rares magasins sont devenus de simples marchants de souvenirs et autres babioles. Un constat amer a été établi après notre enquête à travers la ville. Dans les établissements scolaires, le goût de la lecture n’est plus d’actualité et les élèves ont perdu totalement l’esprit de recherche. Ils passent des heures entières dans les cybers pour retirer des copies d’exercices qu’ils remettront à leurs professeurs. Au centre culturel, la grande bibliothèque ne reçoit que quelques rares visiteurs et les étalages n’offrent que des titres sans intérêt. Les avis sont partagés. M. B.M. 45 ans professeur de français déclare : "Concernant le goût de la lecture et la recherche des titres pour améliorer les connaissances il y a certes un grand vide. Tout le monde est attiré par la facilité et chacun peut recevoir des documents en utilisant le micro. En plus, les librairies ont abandonné leur métier pour prendre la direction du marché informel qui est plus rentable". Selon M. A.M., 33 ans, maître de conférence au centre universitaire, «Actuellement nous avons beaucoup de difficultés pour trouver des titres pour préparer des dossiers. Nous sommes obligés de nous rendre à Alger pour acheter quelques livres disponibles à des prix qui dépassent l’imagination".
M.  A.M., 46 ans, père de famille, indique que «nous rendons hommage à nos maîtres qui nous ont appris le goût de la lecture. Mais aujourd’hui, les livres coûtent trop chers et ne sont pas la portée des étudiants". M. A. B., 47 ans, ancien libraire déclare, quant à lui, que «les prix des livres sont inabordables pour les parents. Pendant deux ans j’ai essayé de tenir le coup, mais par la suite, j’ai abandonné car j’avais un grand stock qui est resté invendu». La création de nombreuses bibliothèques bien fournies, la sensibilisation à travers les établissement éducatifs sont des atouts importants pour développer la culture de l’espirt.

Par : Chems Eddine Mourah

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