Lounis Aït Menguellat et Akli Yahiatene animeront le 2 mai prochain au Palais des Sports à Paris un gala qui s’annonce haut en couleur pour la communauté maghrébine.
Les deux artistes ont annoncé cet évènement au cours d’une conférence animée, jeudi dernier, dans la capitale française. Le concert est organisé par Berbère Télévision. Dans une déclaration à la presse, son directeur Mustapha Saâdi, a déclaré ceci : "Réunir ces deux légendes est en soi un évènement. Nous réservons beaucoup de surprises au public".
Interrogé si les deux artistes allaient chanter en duo, Aït Menguellet s’est contenté de dire en souriant que "cela est possible", mais s’est refusé à révéler les détails du programme pour ne pas, explique-t-il, "gâcher l’effet de surprise".
Akli Yahiatene n’a pas caché sa satisfaction de se retrouver au Palais des Sports où il a déjà chanté en 1963 avec Dahmane El Harrachi, Khelifi Ahmed, Noura et Rabah Derriassa.
Relatant quelques anecdotes, Yahiatene a confié aux journalistes que Cheikh El Hasnaoui lui a offert en 1968 un mandole. Ce vétéran de la chanson kabyle n’a pas manqué de s’insurger contre le piratage justifiant de ce fait son refus de produire de nouvelles chansons. "Je me suis dit qu’il ne servait à rien de créer si je ne tire aucun gain de mes oeuvres et que ce soient des milieux véreux qui en profitent", a-t-il lancé.
Aït Menguellat ne s’est pas rangé au même avis. Il a estimé que "le piratage des oeuvres artistiques est un phénomène mondial". Selon lui si on ne peut l’éradiquer totalement, il serait judicieux de trouver le moyen de tenter d’en limiter les dégâts. Aït Menguellat a évoqué également la sortie de son nouvel album. Il sera composé, dira-t-il, de six chansons qu’il compte commercialiser au cours de l’été prochain. "Ce sont toujours les mêmes préoccupations qui m’interpellent. On n’invente pas de nouveaux sujets. Ce sont toujours les mêmes que l’on reprend différemment, sous un autre angle, avec plus de recul et de lucidité", a-t-il expliqué.