18 milliards de dollars seront alloués au secteur des chemins de fer pour moderniser la voie ferrée et l’étendre à 9 mille kilomètres au lieu de 3.900 actuellement, tout en renforçant l’arsenal de transport ferroviaire avec 30 locomotives de 3.800 chevaux chacune, dont 16 destinées au transport de marchandise.

Le secteur du chemin de fer aura la part du lion dans la politique du développement initiée par le président de la République durant le prochain quinquennal 2010-2014. Selon le directeur régional M. Noureddine Naït Merzoug, 18 milliards de dollars US vont être alloués à ce secteur stratégique pour moderniser la voie ferrée et l’étendre à 9 mille kilomètres au lieu de 3.900 actuellement, tout en renforçant l’arsenal de transport ferroviaire avec 30 locomotives de 3.800 chevaux chacune, dont 16 destinées au transport de marchandise et 14 à celui des voyageurs, sans omettant les 17 autorails qui desserviront les principales villes du pays et les 250 wagons qui seront complètement rénovés. Pour se faire, l’état a attribué la gestion de ce gigantesque projet à l’agence nationale ANESRIF. La direction régionale qui couvre 7 wilayas, dont Annaba, Souk-Ahras, Tébessa, Skikda, Guelma, Tarf et Oum El-Bouaghi, a, quant à elle, entamé l’opération de renouvellement de la ligne Annaba-Djebel Onk sur une longueur de 400 kilomètres, dont les 142 kilomètres en voie de réalisation ont atteint un taux d’avancement de 60%. Après quoi, la ligne électrifiée qui date de 1930 sera à son tour rénovée. Construite en 1884, cette ligne minière représente le nerf névralgique de la société nationale des transports ferroviaires puisqu’elle contribue avec 50% de son chiffre d’affaire.
Cependant, le vol des câbles en cuivre continue à mettre les bâtons dans les roues de cette société. A titre d’exemple, les actes de vol ont coûté à la société des pertes de 2,9 milliards de centimes en 2008, ce qui a poussé les conducteurs à utiliser la radio pour communiquer en attendant le GSM.
Concernant une éventuelle entrée en service de l’autorail à Souk-Ahras, notre interlocuteur dira que pour le moment, la vétusté de la voie, les reliefs accidentés et les dimensions des tunnels ne permettent pas à ce train de rouler à plus de 100 km/h dans cette région. Les Souk-Ahrassiens restent toutefois impatients mais optimistes de voir un jour le trans-magrébin Alger-Tunis réapparaître afin de leur éviter les souffrances du voyage par route surtout que les Souk-Ahrassiens aiment passer les vacances d’été et les fêtes de fin d’année en Tunisie. K. M.