L’absence d’éclairage public dans leur quartier cause un problème majeur pour les habitants de la cité 350-Logts de Bab-Ezzouar. Il faut dire que la nuit tombe relativement tôt en cette saison et les travailleurs qui rentrent chez eux, notammment les femmes, se voient impunément agresser et dépouiller de tous leurs objets de valeur par de petits malfrats à la faveur de l’obscurité. D’autres problèmes, tout aussi graves, sont également dénoncés par les habitants de cette cité qui ne savent plus quelle attitude adopter après avoir épuisé tous les recours.

Les habitants de la cité 350-Logements plus connue sous l’appellation cité des «bâtiments blancs», lancent un appel aux autorités locales pour trouver des solutions aux multiples problèmes qui leur pourissent la vie au quotidien. Mais le problème le plus déploré et mis en exergue reste, sans conteste, celui de l’absence totale de l’éclairage public au niveau de leur cité. Cette situation, comme tout le monde peut s’en douter a favorisé une recrudescence de la criminalité ; "les agressions se font fréquentes dans notre quartier", nous affirme un des habitants de cette cité. "Nous avons enregistré des dizaines d’agressions uniquement au cours de ces deux derniers mois", nous dira M. Hassani président du comité de quartier, «les agresseurs attendent la tombée de la nuit pour s’en prendre à leurs victimes et les dépouiller en toute tranquilité. 90% de ces victimes sont des femmes qui rejoignent leurs foyers après une journée de travail. Les agresseurs profitent de l’absence de l’éclairage public pour commettre leurs crimes sachant parfaitement qu’ils ne peuvent être reconnus dans le noir absolu qui régne dans la cité", nous explique M. Hassani. Les habitants de la cité 350-Logements s’estimant livrés à eux-mêmes ont tenté de s’organiser en mettant sur pied un comité de quartier, qui avec la contribution active des résidants, tente d’apporter des solutions aux problèmes les plus urgents. "Après avoir perdu tout espoir d’une éventuelle intervention des collectivités locales auxquelles il a été en vain fait appel, nous avons décidé de prendre notre destin en main", dira M. Hassani. Ce dernier nous explique que le comité de quartier se retrouve hélas confronté et dépassé par des lourdes et pratiquement insurmontables charges. "Notre quartier se trouve dans un état désolant, cela quel que soit l’endroit où vous portez les yeux. Les trottoirs sont détériorés, pas le moindre espace vert, un réseau d’assainissement complètement détérioré et ne répondant plus aux normes, absence total e d’éclairage public…. et bien d’autre problèmes dont la liste reste longue", telle est la triste réalité du quotidien des habitants de la cité des 350-Logements nous affirme tristement le président de son comité de quartier. "Nous avons tenté, dans la mesure de nos moyens, de prendre en charge certains de ces problèmes avec l’aide des habitants de la cité à l’instar de la réhabilitation du réseau d’assainissement. Mais la réalisation de nouveaux avaloirs, l’installation de conduites d’eaux usées nécessitent l’intervention de spécialistes et d’études que les autorités communales sont tenues de prendre en charge. Notre bricolage n’a malheureusement pas tenu très longtemps et revoilà les mares d’eaux usées stagnantes causant à nos enfants et même aux personnes adultes de niombreuses maladies respiratoires", explique M. Hamadi ajoute-t-il. De graves problèmes, mettant ainsi en danger la sécurité et la santé des résidants, sont gérés face au silence-radio des autorités communales avec des moyens de bord loin d’être efficaces. Un SOS est ainsi lancé demandant l’attention et le secours des élus de l’APC.