De nombreuses villes de l’est participent à la 7e khardja de Sidi Rached. Cette manifestation qui regroupe les Aissaouas du Maghreb remonte à la nuit des temps.
Le coup d’envoi de la 7e édition de Khardjet Sidi Rached a été donné dans la soirée de jeudi dernier à partir du Théâtre régional de Constantine en présence du chef de l’exécutif et des autorités locales. Ce festival, voué à une expression musicale évoluant dans la chanson religieuse et faisant exclusivement l’éloge du prophète est parrainé par la confrérie des Aissaoua. Pour les profanes, cette dernière chante et porte cette tradition musicale, de père en fils, depuis des générations.
Khardjet Sidi Rached du nom du saint de la région a rassemblé cette année 28 troupes dont plus de la moitié est issue de la ville hôte. D’autres wilaya ayant une tradition de Aïssaoua telles Annaba, Biskra ou Guelma, ont répondu favorablement à l’invitation. Idem pour les pays voisins maghrébins, le Maroc et la Tunisie. Cette dernière est à sa troisième participation et compte animer des soirées avec la nouba tunisienne.
Jusqu’au 7 septembre, les amateurs verront leurs soirées ramadanesques égayées par le répertoire des Aïssaoua composé essentiellement de B’raouel, terme qui désigne un rythme entraînant et festif. Plusieurs structures culturelles sont associées à cette manifestation, à l’exemple du centre culturel Ibn Badis, l’auberge de jeunes de la cité Filali ou encore les placettes publiques. Pour la soirée inaugurale, la scène du TRC a abrité la représentation de la troupe constantinoise Gnaoua. Auparavant, l’ensemble des participants a défilé en parade depuis le stade Benabdelmalek en passant par le boulevard IFK, la rue Abane Ramdane et enfin, la Brèche. La procession qui a pris des allures de carnaval, encouragée sur son passage par les badauds, a fini par arriver à la place du 1er-Novembre pour rejoindre le TRC. Le son des bendirs (tambourins) qui transcende la nuit, accompagné de chants a fait vibrer le dédale de la ville. En clair, l’étendard de Sidi Rached a flotté très haut, ce soir là.