Si l’on se réfère aux statistiques du mois de juin 1998, la daïra de Bouhadjar compte en tout et pour tout moins de quarante mille habitants pour les quatre communes qui la composent. Située à l’extrême sud de la wilaya, Bouhadjar est une daïra agro-pastorale. Elle renferme de larges étendues de terres arables faisant la joie de la population qui s’adonne à cœur joie à la pratique des travaux des champs. L’on apprend de la bouche du directeur de la subdivision agricole que plusieurs autres pratiques sont en vogue au niveau de cette région bien arrosée en hiver mais aride en été. Elle est dominé par le massif du Mcid dont l’altitude atteint les 1.400 m. Plus de 200 ruchers, quatre cents éleveurs de bétails. La nature montagneuse de la région l’a longuement enclavée, la privant ainsi de projets susceptibles de maintenir la population, qui a choisi, contre son gré l’exode rural. Plusieurs habitants se sont installés du côté de la plaine annabie, Besbes et à un degré moindre Dréan. Les maires de cette daïra sont animés d’une volonté farouche ayant eu pour conséquence logique de nombreuses perspectives se profilent à l’horizon. La priorité des priorités des responsables locaux est le désenclavement des nombreux hameaux isolés et éloignés les uns autres. Le développement rural engagé depuis l’année 2005 dans le cadre notamment du FNDRA en impliquant les citoyens a permis la récupération de plus de deux mille hectares autrefois abandonnés à leur triste sort. "L’aide de l’Etat est conséquente nous indique un fellah de Batoum dans la commune de Bouhadjar, mais nous nous heurtons continuellement au problème de l’eau ce qui ne nous permet guère de nous adonner à la culture maraîchère".  En dépit des difficultés qu’elle rencontre, la daïra affiche sa volonté d’en finir avec le sous-développement et la pauvreté qui touche les deux tiers de la population globale. L’injection de projets ambitieux en mesure de résorber le taux de chômage. Il y a la création de plus d’une centaine de postes de travail mais ces chiffres demeurent encore loin des vœux si légitimes de la population.