Les habitants de la "ferme Grégory" l’un des plus vieux quartiers de la commune de Kouba, espèrent toujours une action positive en leur faveur de la part des responsables locaux. La ferme Grégory est située à l’extrême sud de la commune et fait partie d’un vieil héritage précolonial. Ces vieilles bâtisses abritent plusieurs familles qui souffrent du manque cruel de pratiquement toutes les commodités essentielles pour une vie décente : gaz de vie, éclairage public, même le réseau d’assainissement fait défaut. Toutefois le problème le plus urgent pour ces famille reste la détérioration et la dégradation de leurs bâtisses qui ont plus de 150 ans d’âge et n’ont jamais connu la moindre réfection. Ces familles vivent dans des conditions que l’on ne peut même pas imaginer, elles ont lancé plusieurs appels aux autorités concernées pour réhabiliter leur site ou les reloger dans un endroit décent, vu le danger qui les cerne de tout côté et à chaque moment. L’APC, il faut bien le dire, a tenté à maintes reprises de trouver une solution pour ces malheureux, mais jusque-là sans résultats. Mme Saïda Bounab P/APC de Kouba, s’exprimant à ce sujet, dira que le cas de ces familles est très particulier, selon ses propos "à chaque fois que l’APC s’engage à régler le problème de ces familles, leur nombre se multiplie". En effet chaque famille abrite sous son toit d’autres familles pour leur permettre de bénéficier d’un éventuel relogement , ou alors c’est simplement que les enfants ont grandi entre chaque recensement et ont fondé leur propre famille sous le même toit. "Aujourd’hui cette ferme abrite 28 familles", souligne la P/APC, légitime ou pas, le relogement de toutes ces familles nécessite une nouvelle réévaluation, cela s’il n’augmente pas encore durant l’attente de cette solution qui tarde. En fait, le problème de ces multiplication des familles n’est pas propre à cette ferme mais concerne hélas tous les sites appelés à être éradiqués. Car il faut bien le dire chaque jour que Dieu fait des dizaines de familles, sur "invitation" de leurs proches, quittent leurs foyers situés dans d’autres wilayas pour venir renforcer les rangs des "bidonvillistes", cela surtout à la veille des nombreux recensements, l’information circulant à la vitesse de l’éclair et les télephones portables font le reste. Ces personnes agissent par cupidité dans l’espoir d’obtenir un appartement dans la... capitale qu’ils s’empresseront de mettre en location avant de rejoindre leurs pénates ou d’aller ériger une autre baraque ailleurs.