«La Fontaine» un nom bien poétique pour une cité qui présente un bien triste visage.
Pire encore, elle semble se clochardiser au fil du temps et donne l’apparence d’une suite de favelas. En effet on n’y trouve aucune des commodités qui permettrait une vie décente, l’absence totale d’équipements et sa semi-clandestinité ont contribué à clochardiser un peu plus cette cité. Plusieurs familles ont érigé des constructions illicites, au mépris de l’environnement et de l’urbanisme, sur ce lot situé sur les hauteurs de Beau-Fraisier, pensant ainsi fuir le regard des autorités locales de Bouzaréah. Ils sont des dizaines à s’être ainsi isolés dans ce coin qui ne dispose d’aucune commodité. L’absence d’un réseau d’assainissement a engendré la prolifération des fosses septiques et donc multiplié les risques des maladies. L’éclairage public n’étant pas pour ces oubliés de la civilisation, les ténèbres régnent en maîtres absolus sur les lieux. L’unique ruelle qui mène à ces habitations est tellement étroite qu’elle ne permet même pas le passage d’une petite voiture.
Les travaux, selon les dires des habitants de la Fontaine et de la cité Mouriness, se font souvent durant les week-ends afin d’échapper à la vigilance des services de l’urbanisme. «La plupart de ces constructeurs ne disposent ni de permis de construire ni d’acte de propriété», nous affirme-t-on. Plus grave encore, des écuries d’élevage et des poulaillers côtoient ces bâtisses à usage d’habitation. Des plaintes ont été déposées auprès des services concernés pour mettre fin à certains dépassements portant atteinte à l’environnement, au voisinage et à l’urbanisme, mais ces plaintes se sont avérées, selon nos interlocuteurs, des coups d’épée dans l’eau.
Il convient de signaler que le wali délégué de la circonscription de Bouzaréah a pris la décision ferme et définitive d’éradiquer ces constructions illicites et dangeureuses, dur défi à relever...