Le Midi Libre - Midi Alger - A la recherche d’une vie décente
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Edition du 6 Avril 2009



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Vendeurs ambulants
A la recherche d’une vie décente
6 Avril 2009

Pour fuir la précarité et éviter les fléaux sociaux qui les guettent en permanence, plusieurs jeunes et moins jeunes se rabattent sur le commerce informel et se convertissent, parfois, en vendeurs ambulants.

«La vie ne fait pas de cadeau, il faut pouvoir travailler afin de conserver sa dignité», se justifie l’un de ces vendeurs. Ces hommes, parfois pères de famille, ne veulent pas tendre la main et dépendre ainsi des autres, «la vision de la société vis-à-vis des mendiants est particulièrement négative, mon souhait le plus profond est de ne jamais être confronté à l’obligation de quémander quoi que ce soit», nous dira l’un d’eux. Mendier n’est pas une sinécure comme pourraient le penser certains, beaucoup de ces mendiants, même s’ils restent reconnaissants de la charité des citoyens, veulent toutefois rompre avec la précarité, «je n’ai pas choisi cette vie de mendicité, je souffre du regard porté par la société sur nous, j’aimerais tant pouvoir avoir une vie de labeur ordinaire», nous affirme un mendiant.
Ceux qui ont dit non à la mendicité en optant pour la vente à la sauvette proposent leur marchandise : journaux, tabac, biscuits, bonbons... dans les stations de bus, gares ferrovières et même aux carrefours. Ils hantent ce genre de lieux très fréquentés afin de pouvoir y écouler le plus grand nombre possible d’articles. «Un voyageur, déjà à bord du bus ou d’un wagon est heureux de pouvoir faire auprès de nous ses menus achats», nous dira un vendeur ambulant abordé aux arrêts de bus de Tafourah.
Les voyageurs interrogés ont d’ailleurs manifesté leur satisfaction d’être servis sur place par ces revendeurs ambulants. «J’achète mon journal sans quitter mon véhicule auprès d’un revendeur installé au carrefour de la route menant de Tafourah vers les autres destinations d’Alger-Centre», nous dira un chauffeur de taxi. Les revendeurs à la sauvette installés à ce carrefour profitent du feu rouge, pour proposer leur marchandise aux conducteurs. Il est à rappeler que ce même carrefour avait connu, à un moment donné, un autre genre de prestataires de service qui proposaient de nettoyer les pare-brises des voitures contre quelques dinars. Il faut dire que tant que le chômage ne sera pas résorbé, la débrouillardise sera toujours de mise.

Par : Sofiane Bayou

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