Soutien de famille, dynamique, ambitieux et optimiste étaient les caractéristiques de N. Aissa, un jeune navigateur algérien, plein d’espoir pour sa famille et surtout pour son pays. Tout allait bien pour ce jeune de 25 ans jusqu’au jour de son accident. Aissa a été électrocuté par un câble électrique de 30 000 volts. C’était le 15 octobre 2006. Ce jour, Aissa a perdu les deux bras, le rendant dépendant à 90%. Selon certains témoignages, il était resté 40 secondes collé au câble électrique et son corps a été enflammé. La vie de Aissa bascula depuis cette date fatidique. Il a été amputé des deux mains. Sa mère s’en occupait de lui et l’assistait au quotidien. Constatant que les aides octroyaient aux handicapés ne lui permettent pas de vivre normalement, le jeune Aissa a décidé de se prendre en charge. En se renseignant, il a découvert qu’il pouvait reprendre l’usage de ses mains, grâce à une intervention chirurgicale qui ne se pratique qu’en Belgique et aux États Unis. Nous l’avons rencontré l’année dernière. Il frappait à toutes les portes pour décrocher une aide mais en vain. Las de «demander l’aumône», il décida de quitter le pays. Peu importe le moyen, l’essentiel pour lui est de se faire opérer. Après renseignement auprès de personnes proches de lui, nous avons appris que Aissa est de l’autre côté de la Méditerranée. Forcé de suivre le chemin des harragas, aujourd’hui il entreprend les mêmes démarches effectuées ici.
T. L.