Prochainement, quatre films prestigieux vont être projetés à la filmathèque Zinet sous l’intitulé «68 au cinéma». Les spectateurs pourront, notamment, y redécouvrir «Festival panafricain d’Alger», de l’Américain William Klein. Des productions qui ressuscitent une période où Alger était la Mecque des révolutionnaires et où un vent de liberté soufflait sur le monde.
Les générations qui ont eu le bonheur d’assister au Premier festival panafricain de 1969 à Alger et qui ont pleuré la disparition de l’étoile qui a fait vibrer leurs racines vont pouvoir revoir Miriam Makeba au firmament de sa splendeur et les Black Panthers à Alger. Programmé le 15 décembre à 18 heures, le documentaire, produit par l’ONCIC et réalisé par le photographe, artiste peintre et cinéaste américain William Klein, est une œuvre dont la valeur historique est attestée. Diverses équipes ont tourné de nombreuses prises de vue, articulées par l’artiste connu pour son soutien aux causes justes, dont le combat des Noirs américains dont il était l’ami. Le samedi 13, même salle et même heure, c’est le célèbre «68» de Patrick Rotman qui sera à l’écran. Le film fait voyager les spectateurs des rues de Paris à celles de Saïgon, Washington, Mexico et Prague durant l’année 1968. Sur des musiques de Jimmy Hendrix, Janis Joplin et Joan Baez, le documentaire revisite ce tournant historique porteur d’espoirs et de désillusions. Le troisième film, projeté le mardi 16 décembre, sera «La sixième face du Pentagone» de Chris Marker. Ce documentaire de 27 minutes a été tourné lors de la marche contre la guerre au Viet-Nam. Les manifestants se dirigent vers le Pentagone et la caméra les suit. Un film qui interroge la société américaine et l’opinion internationale. Le même soir, les spectateurs pourront apprécier «L’an I» de Gébé et Jacques Doillon, une fiction de 90 minutes. Coréalisée par Alain Resnais et Jean Rouch, il s’agit d’une adaptation de la bande dessinnée «L’an I» de Gébé. A la question «Peut-on changer le monde ?», les humains répondent par un oui enthousiaste. Le mot d’ordre «On arrête tout !» est censé donner un nouveau point de départ à l’humanité. Toutes les inventions humaines sont remises en question. Ces quatre projections suivies de débats promettent de riches échanges sur des questions qui sont toujours d’actualité. K. T.