Ce bonheur , nombreux sont ceux qui ont souhaité l’éterniser. Qui ne l’a pas pensé un jour ? Revivre le vrai foot. Arrêter le temps !
Plus de retransmissions en direct, pas de ligue des champions, juste des matches cultes. Revoir notre enfance avec Madjer, Belloumi et compagnie. Retourner dans le temps des shorts moulés et des maillots en satin. C’est-à-dire des maillots sans pub ni logo. Revoir au programme le Mondial 82. Les Algériens avaient les yeux braqués pour revivre la sensation face à l’Allemagne de Schumacher. On a beau connaître le résultat, on a toujours cette peur d’affronter cette équipe. On vibre comme si le match était en direct. C’étaient les meilleures années. Pas comme le foot moderne où l’on a l’impression d’être dans un supermarché, avec des promotions, l’entrée en bourse, des joueurs inaccessibles… Cela manque de folie. Et comme tout nostalgique qui se respecte, je ne peux m’empêcher de tirer à boulets rouges sur ce football moderne dans lequel on ne se retrouve pas. Je me souviens de la finale de la coupe d’Afrique de 1990 où les Fennecs avaient remporté la coupe, mais je suis incapable de vous citer un match du championnat de la D1 de cette saison !
La maxime est connue : trop de superficiel tue le football. Qui ne l’a pas remarqué ? Dans les déclarations des joueurs en ne parle que d’argent. Que d’ enchères. Qui a le plus de blé s’offre tel ou tel joueur. Les Vert, est la référence incontestable des nostalgiques. C’est comme notre première histoire d’amour, cela ne s’oublie pas. Enfin, cela nous fait du bien de nous replonger dans cette époque. On ne peut pas dire que la vie est joyeuse en ce moment. Et puis, si on se retourne sur notre passé, c’est aussi parce que le football d’aujourd’hui, trop structuré, ne fait plus rêver. Les gens ont besoin d’échanger, de créer un lieu commun dans un monde individuel. Nous, c’est la tribu des Verts. Espérons que les Verts de notre époque actuelle nous donneront des souvenirs pour qu’on puisse avancer, car on est resté dans les années 80. Et avec le temps, ça use vraiment. Donc, les nostalgiques comme moi attendent le match du Libéria pour avoir un brin d’espoir qu’un jour notre « sport Roi » retrouve sa vraie identité. Et du même coup, on pourra avoir dans nos esprits plus de beaux souvenirs, car, on est resté dans les années 80…