A l’instar des autres pays arabes et musulmans, l’Algérie ne semble pas être à l’abri de la propagation de la doctrine chiite. Cette dernière, comme le confirment de nombreux théologiens, ne cesse d’enregistrer d’indéniables acquis dans les pays où prédomine la doctrine sunnite, tant elle semble connaître une forte sympathie au sein, notamment, de la frange juvénile, dont certains adhèrent sans hésiter à ce dogme. D’ailleurs, un des plus grands théologiens du monde musulman, l’Egyptien Cheikh Al-Qaradaoui en l’occurrence, vient de tirer la sonnette d’alarme en mettant en garde contre les dangers qui pèsent sur la doctrine sunnite. En effet, dans un écrit publié sur les colonnes du journal arabophone Echerrouk El Youmi, Cheikh Al-Qardaoui, qui réagissait à une attaque en règle contre ses positions proférées par deux éminents théologiens chiites, le premier de nationalité libanaise et le deuxième de nationalité iranienne, il n’a pas hésité un seul instant à mettre en avant le danger de l’avancée de la doctrine chiite et sa menace sur le monde sunnite. Bien plus, cet éminent cheikh, qui est président de l’Union des uléma musulmans et qui jouit d’une grande notoriété, accuse les tenants de l’orthodoxie chiite de faire carrément dans le prosélytisme dans le but de convertir les sunnites. Cheikh Al-Qaradaoui, allant plus loin encore, n’ pas manqué de citer quelques pays qui sont particulièrement ciblé par ce prosélytisme chiite. Ainsi, l’on retrouve dans ce lot l’Egypte, la Tunisie, le Soudan mais aussi l’Algérie. Ainsi donc, Al-Qaradaoui, très connu par les Algériens pour avoir déjà séjourné dans notre pays en tant qu’enseignant dans l’université islamique de l’Emir Abdelkader, confirme l’existence d’un activisme chiite en Algérie. A l’évidence, ses propos ne peuvent être que crédibles et ne souffrent, donc, d’aucune équivoque surtout lorsque l’on sait que ce célèbre théologien entretient d’excellentes relations non seulement avec les autorités officielles mais aussi avec l’ensemble du monde religieux du pays. A ce titre, et même s’il n’a avancé aucun chiffre ni fourni de plus amples informations sur cette «infiltration chiite», il n’en demeure pas moins que ces affirmations sont on ne peut plus fondées. Il accuse ainsi les tenants du prosélytisme chiite d’agir dans le plus grand secret dans leur quête de propager leur doctrine. Ces «vérités» d’Al-Qaradaoui corroborent les mises en garde lancées déjà par de nombreux hommes de culte et intellectuels algériens sur le danger de la présence chiite dans le pays. Pour rappel, des informations sur cette question ont souvent fait la Une de la presse nationale et les autorités publiques, entendre par là le ministère des Affaires religieuses, a été interpellé à maintes reprises. Mais le premier responsable du département, Bouabdallah Ghlamallah, a toujours tenu a minimiser ces informations ne leur accordant que très peu de crédibilité.. Interpellé une fois par la presse, le ministre a déclaré qu’il ne s’agit là que… de rumeurs, soulignant n’avoir reçu aucune notification ou plainte à ce sujet... Cette assurance du ministre contraste avec la sonnette d’alarme tirée par des enseignants universitaires qui, eux, parlent d’une conversion par milliers de jeunes algerierns au chiisme. Vrai ou Faux ?
Par : A. Salama