Cinq commerçants distributeurs de lait cru, inscrits sur les registres officiels et donc agréés par la direction de la concurrence et des prix (DLP), ont été suspendus pour commercialisation de lait contaminé par la brucellose.
Des analyses effectuées durant la première semaine du mois de Ramadhan suite à l’apparition de cette maladie bovine dans plusieurs régions de la wilaya notamment à Mechroha et Bir Bouhouche (6 cas) ont permis de confirmer la contamination de ce produit de première nécessité dont une très grande quantité est commercialisée clandestinement par des fournisseurs qui échappent au contrôle des services de la répression des fraudes et qui ne possèdent aucun agrément. On les trouve surtout au bord des routes exposant ainsi aux passants leur produit dont on ignore s’il parvient de bêtes saines et vaccinées ou malheureusement de vaches contaminées qui devaient connaître le même sort des 6 cas découverts, à savoir l’abattage et l’incinération.
Le problème majeure qui a contribué à l‘expansion du commerce illicite du lait en ce mois sacré réside dans la rareté de cette matière puisque tout le monde est devenu subitement consommateur de lait et petit lait. Pour s’en procurerer, les citoyens sont obligés de se diriger tôt vers les crémeries afin de s’inscrire et réserver un litre ou deux, d’où l’apparition de quelques fournisseurs clandestins qui ne se soucient guère de l’hygiène et de la santé des consommateurs.
Selon le directeur de la concurrence et des prix, afin de combattre ce phénomène, une seule solution s’impose, il faut créer des micro-entreprises de pasteurisation dans le cadre des programmes de l’ANSEJ ou le CNAC visant à résoudre le problème du chômage par l’octroi de crédits aux jeunes intéressés pourvu que les banques s’impliquent et facilitent ainsi l’exploitation de ce créneau.
Un créneau prometteur surtout si on sait que la wilaya de Souk-Ahras est réputée dans l’élevage des vaches laitières. Une opportunité à prendre au sérieux.
Par : K. Mehri