Un dénouement heureux pourrait être envisagé dans les tout prochains jours pour les deux otages autrichiens, enlevés en février dernier et détenus dans le Nord du Mali, par un groupe se réclamant de la mouvance d’Al Qaida au Maghreb islamique.
En effet, si l’on en croit le quotidien autrichien Krone Zeitung dans son édition de jeudi, les deux ressortissants pourraient être libérés contre une rançon d’environ cinq millions d’euros avant les élections législatives anticipées prévues dans ce pays le 28 septembre en cours.
Cependant, même si le ministre autrichien des Affaires étrangères s’est empressé de démentir cette information, le journal rapporte que les négociations entreprises avec les ravisseurs se sont récemment accélérées. Toujours selon ce quotidien, quatre négociateurs autrichiens doivent se rendre à Bamako cette semaine, ajoutant que la remise de la rançon se fera par des intermédiaires du président malien Amadou Toumani Touré.
Le journal affirme également que le montant que Vienne serait prêt à débourser a filtré à cause de l’imprudence de diplomates impliqués dans cette négociation et dont des conversations téléphoniques ont été interceptées.
Wolfgang Ebner, 51 ans, et sa compagne Andrea Kloiber, 44 ans, originaires de la région de Salzbourg (nord de l’Autriche), ont disparu le 22 février dernier dans le sud de la Tunisie.
Selon des sources concordantes, ils se trouvent actuellement dans le Nord du Mali.
La branche d’Al Qaida au Maghreb avait, rappelons-le, lancé un ultimatum adressé à la représentation diplomatique autrichienne à Alger, en demandant la libération de cinq islamistes algériens, dont El Para, contre celle de leurs otages.
Amar Saïfi, dit El Para, ancien militaire et l’un des principaux "émirs" du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (ex-GSPC), avait été l’instigateur de l’enlèvement, en 2003 dans le désert du sud algérien, d’un groupe de 32 touristes européens.
17, de ces 32 touristes suisses, allemands et néerlandais, avaient été libérés au nord de Tamanrasset par l’armée algérienne et 14 autres avaient été libérés plus tard à Kidal, au nord du Mali, après le versement par Berlin d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations rapportées par la presse, mais qui n’ont jamais été confirmées officiellement.
Par : Walid. B