C’est aujourd’hui que les écoles, les collèges et les lycées de la République ouvriront leurs portes aux 08 millions d’élèves. Plus que les année précédente, ce 13 septembre 2008, date appréhendée par les parents, les enseignants et même la tutelle, a fait coulé beaucoup d’encre. La coïncidence de la rentrée scolaire avec le mois sacré du jeûne est venue se greffer aux autres appréhensions. Le livre scolaire avec les scandales dont il a fait l’objet les années précédentes et le rush, exceptionnel cette année, sur les collèges, sont autant de sujets qui n’ont cessé d’alimenter la scène nationale en déclarations et controverses.
S’agissant des établissements du palier moyen, le ministre de l’Education a exprimé ouvertement son appréhension de la rentrée scolaire tout au début de l’été. Il a promis, cependant, de déployer tous les efforts pour assurer une place pédagogique à chaque élève. Ce qui a été réaffirmé au cours de la réunion nationale avec les directeurs de l’éducation au début de ce mois de septembre. Toutefois, cette « place pédagogique assurée » reste entre parenthèse puisque elle le sera dans une classe qui dépasse de beaucoup la norme mondiale, soit trente élèves. Le ministre l’a bel et bien reconnu : les classes du moyen seront surchargées. Ceci éloigne, ainsi, le département de Benbouzid de son but de diminuer le nombre d’élèves par classe. Il convient d’expliquer que le rush dans les collèges résulte de la mesure de faire passer dans la même année les élèves de la cinquième année et ceux de la sixième primaire à la première année moyenne.
M. Benbouzid n’était pas le seul à redouter la rentrée scolaire. Les familles algériennes qui avaient l’habitude d’affronter l’épreuve financière de la rentrée scolaire et celle du mois de Ramadhan séparément se sont trouvées cette année face aux deux événement même temps. Pour venir en aide aux familles les plus démunies, le premier responsable de l’Education a fait appel à son homologue de la Solidarité nationale. Une large action de solidarité a été établie par les deux. En plus de la prime de 2.000 dinars (qui a été portée à 3.000 par le président de la République), le ministre de l’Education a assuré le manuel scolaire, la restauration et le transport gratuitement aux élèves démunis. Toutes ces opérations ont coûté une grosse fortune à la caisse de l’Etat. Il convient de mentionner que le budget alloué au ministère de l’Education est le deuxième après celui de la Défense. Il est estimé à quelque 476 milliards de dinars.
Cette année encore, la promesse d’avoir des manuels scolaires « sans fautes » a été avancée par les responsables du secteur. Sa véracité ne peut, cependant, être vérifiée que quelques mois après la distribution des livres. Le directeur de l’Office national des publications scolaires s’est dit « très sûr des manuels de cette année puisque une commission de plus d’une centaine de groupes a travaillé tout au long de six mois sur la correction des erreurs»